Août 30

L’investissement éducatif au cœur des contre-réformes libérales

Politis

Tribune parue sur le site de Politis le 30 août 2016.

 

Francis Daspe est co-auteur avec Paul Vannier du livre « Manifeste pour l’école de la 6° République » (éditions du Croquant, août 2016). Il est également responsable de la Commission nationale Education du Parti de Gauche et Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée.

 

En matière d’éducation, les contresens idéologiques et les renoncements politiques ont caractérisé le quinquennat qui s’achèvera l’an prochain. Un verdict identique serait valable pour le précédent quinquennat. Un dénominateur commun solidarise en effet les politiques menées par Nicolas Sarkozy et François Hollande : le concept d’investissement éducatif. C’est un véritable venin qui catalyse les dernières réformes éducatives.

Le principe de base est fort simple. Pour les libéraux, le rôle de la puissance publique doit se limiter à la transmission de connaissances de base aux élèves. Celles-ci correspondent grosso modo aux apprentissages fondamentaux déclinés dans la version minimaliste et utilitariste du socle commun de compétences de la fin de la scolarité obligatoire au collège. Toute acquisition de savoirs au-delà de ce « smic culturel » est susceptible de permettre à celui qui en est le bénéficiaire d’accéder à un métier lui permettant des gains financiers dans sa future vie professionnelle d’adulte. Par conséquent, les libéraux considèrent que l’opération doit relever d’un investissement de la part des familles, et non pas être une dépense de la puissance publique. Un investissement d’ordre éducatif en somme.

Cette logique trouve sa traduction concrète dans certaines réalités et certains projets. La très contestée réforme du collège l’illustre parfaitement, par le rabougrissement organisé des savoirs transmis. C’est le cas aussi de la floraison des officines de soutien scolaire censées compenser, pour ceux qui en ont les moyens, les insuffisances d’une transmission de savoirs ainsi volontairement rabougris. Cela va de pair avec les exonérations fiscales dont bénéficient les cours particuliers financés par les familles à leurs rejetons. Et au final, Acadomia prospère… Il est vrai que ces dépenses génèrent des flux financiers en circuit fermé : l’argent ne sort pas réellement de l’entre-soi de l’oligarchie. Il faut bien fluidifier le système, tout en écartant les autres dont la promotion pourrait troubler cette élite déjà installée…

La logique du chèque éducation s’inscrit pareillement pleinement dans le cadre de l’investissement éducatif. Chaque famille doit être responsable de ses choix en matière de scolarité des ses enfants. Il convient alors de faire jouer la concurrence en évoluant dans le labyrinthe d’un système éducatif transformé en marché. Le triptyque infernal des libéraux peut donc se mettre en route pour produire ses effets dévastateurs : individualiser, responsabiliser, culpabiliser. L’absurde de cette logique conduit à l’endettement des familles les plus modestes pour financer les études des enfants. Et c’est ainsi que l’on crée le scandale de la dette étudiante, explosif dans les pays anglo-saxons, en passe de le devenir de manière semblable en France. Ou celui des étudiants salariés, principale cause de l’échec au niveau du Supérieur.

Pour l’Ecole de la République, la menace porte un nom : la financiarisation de son fonctionnement et la marchandisation des savoirs. Il y a un danger mortifère à concevoir l’organisation de l’école comme un marché. L’idéologie dominante n’a pas épargné l’école, octroyant une place considérable aux concepts liés à l’économie de marché. Ces concepts agissent, en toute circonstance, comme une vérité révélée. Le dogme de la main invisible et les autres arguments métaphysiques du libéralisme ont été introduits dans le système éducatif. Ils y sont à l’œuvre et y impriment puissamment leur marque. Il y a bien urgence à contrecarrer la notion d’investissement éducatif si l’on veut éviter que ce venin ne paralyse l’école de la République.

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=933

Août 30

Dernière rentrée du quinquennat, promesses définitivement non tenues

Bandeau-Depts-66.jpg

Cette rentrée est la dernière du quinquennat qui s’achève. Le constat est sans appel, très loin des promesses de la campagne de 2012.

A l’égalité républicaine du service public d’éducation, s’est substituée l’école territoriale de Hollande. La balkanisation du système éducatif, aggravée par les contre-réformes des rythmes scolaires et du collège, est source d’inégalités pour les élèves et leurs familles.

La gratuité, principe fondateur, est gravement mise en cause. Trois ans après leur mise en œuvre, plus de 40 % des familles paient pour accéder aux temps périscolaires. La diminution de près de 10 milliards d’euros de dotations aux collectivités territoriales s’accompagne de la fermeture d’écoles en particulier en zone rurale.

Avec la logique du socle commun introduit par la droite, le quinquennat socialiste est celui d’une école au rabais et d’une conception minimaliste et utilitariste des savoirs (perte de centaines d’heures d’enseignement disciplinaires au collège, suppression entérinée d’une année d’étude dans la voie professionnelle et de filières dans la voie technologique). L’idéal émancipateur est mis au placard au profit d’une soumission de l’école aux intérêts patronaux.

Aux « 60 000 postes » promis et non créés s’oppose la réalité de classes surchargées où le nombre moyen d’élèves en primaire, au collège et au lycée est aujourd’hui plus important que sous le quinquennat précédent.

Le Parti de Gauche propose, dans le cadre de la campagne de la France insoumise, un programme d’urgence pour tourner la page d’une décennie de politique régressive dans le domaine éducatif. Allongement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, plan de pré-recrutement à la hauteur des besoins éducatifs, refonte d’une formation initiale, extension de la gratuité à un périscolaire organisé nationalement, abrogation des contre-réformes du collège et du bac-pro, hausse du point d’indice sont autant de mesures qu’il faudrait mettre en œuvre  pour renouer avec le projet d’une école de l’égalité et de l’émancipation.

Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66 et président de la Commission nationale Education du PG

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=930

Août 22

La rentrée politique du PG 66

Bandeau-Depts-66.jpg

Le Parti de Gauche 66 effectuera sa rentrée politique le mercredi 24 août à Thuir. Une formation militante sera organisée sur le thème « Histoire des gauches – Histoire du Parti de Gauche », à la Maison des Jeunes et de la Culture, à partir de 18 heures.

Elle sera animée par René REVOL, maire de Grabels et vice-président de Montpellier Métropole, et Francis DASPE, responsable départemental du PG 66.

Elle précédera la rentrée nationale du PG qui aura lieu le week-end suivant à Toulouse, avec le Remue-Méninges (l’équivalent des universités d’été) vendredi 26 et samedi 27 août (Université Jean-Jaurès du Mirail, allées Antonio Machado), suivi dimanche 28 août du pique-nique de La France Insoumise ponctué d’un discours de Jean-Luc Mélenchon (jardin de l’Observatoire, 18 rue Kepler, de 11 à 15 heures).

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=927

Août 17

Le nom de la nouvelle région ou l’os à ronger

LR MPy

La débauche d’énergie orchestrée autour de la recherche d’un nouveau nom pour la région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées a de quoi laisser circonspect. Cela semble être devenu le sujet central dans les Pyrénées-Orientales tant les prises de position parfois à l’emporte-pièce se multiplient. Dans ce contexte d’emballement, des clarifications sur le fond s’imposent.

Occitanie est une très mauvaise appellation

C’est évident, mais cela va mieux en le disant une fois de plus. Le nom d’Occitanie qui a été retenu est très mauvais. Et ce pour de nombreuses raisons, qui ne sont que rarement mentionnées par la majorité des opposants s’efforçant de se tenir en première ligne.

L’origine prétendant se fonder sur des critères historiques se révèle en fait très approximative. L’Occitanie déborde très largement le cadre des anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Le président de la région Nouvelle Aquitaine ne s’est d’ailleurs pas privé de le rappeler vertement. De surcroît, Occitanie n’est pas uniquement composée de terres occitanes : c’est donner des arguments recevables aux partisans de l’ajout « pays catalan » qui peuvent se sentir exclus d’une telle dénomination.

Occitanie renvoie donc à une réalité ethnico-linguistique. Ces appellations ethnico-linguistiques alimentent trop souvent réflexes et replis identitaires. Elles ne sont pas tournées vers l’avenir.

La question est en définitive fondamentalement politique. Le choix d’Occitanie signe le retour aux féodalités d’Ancien Régime. Pas étonnant, puisque c’est la logique de la réforme territoriale qui a conduit à cette fusion, rétrécissant la démocratie de proximité, dévitalisant les communes et les départements au profit des métropoles et des régions.

 

Réaffirmer les principes de la République

Le choix du nom d’une région doit être guidé par des principes. Rien ne doit être de nature à remettre en cause la République une et indivisible. Rien ne doit être dérogatoire au principe d’égalité des territoires et des personnes. Pour qui l’ignore, les valeurs républicaines constituent un programme global à réaliser pleinement.

Notre préférence va pour les termes reposant sur des bases géographiques, comme ce fut le cas lors de la Révolution française au moment de la création des départements.  Contre les provinces d’Ancien Régime dont les nouvelles grandes régions ne sont que la resucée, les révolutionnaires de 1789 avaient fait le choix de noms géographiques.

Des propositions qui font davantage sens

 

Nous avions fait au cours des derniers mois trois propositions de nom à la nouvelle région. Chacune possède sa propre logique.

La première était de garder en les additionnant les noms des deux anciennes régions, Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées. Elle possédait l’avantage de montrer précisément le non sens de la fusion opérée. La critique d’un nom à rallonge aurait pu être compensée par le choix d’un acronyme propulsif à partir des quatre termes.

La seconde proposition était de nommer la région constituée de 13 départements OPNI : objet politique non identifié… Sans aucun doute l’appellation la plus juste sur le fond !

La troisième proposition était « Terres et Mer du Midi ». Car nous constatons que la nouvelle région se partage entre plaines, montagnes et mer. Car nous considérons que la valorisation d’une économie de la mer constitue une solution aux difficultés de la région. Car nous estimons que Midi est le terme géographique le plus rassembleur de l’ensemble des territoires concernés.

Chacune de ces propositions, dans son domaine et à sa manière, donne bien plus de sens que le choix qui a été fait. Le nom de la nouvelle région doit contribuer à créer une identité commune, fusse-t-elle artificielle. Pas à conforter des repliements, identitaires ou pas. C’est hélas raté ! A moins que tout cela ne soit qu’un os à ronger dans l’entre soi…

Francis DASPE

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=923

Août 16

Les enseignements des campagnes d’action de « La France Insoumise JLM 2017 » dans les Pyrénées-Orientales

JLM 2017 Bandeau

« La France insoumise – JLM 2017 », mouvement qui accompagne la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2017, a animé deux grandes campagnes d’action depuis le début du mois d’août dans les Pyrénées-Orientales. Une première incitant à s’inscrire sur les listes électorales, une seconde dénonçant le bilan calamiteux des deux derniers quinquennats de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande.

Toutes deux participent d’une même volonté de mettre à bas l’ancien monde politique fait de reniements, de zig zag et de combinaisons politiciennes à courte vue. Des caractéristiques très fortes dans les Pyrénées-Orientales…

Les échanges de terrain identifient clairement le principal obstacle à l’inscription sur les listes électorales : les promesses électorales non tenues par les hommes politiques. Des exemples concrets reviennent le plus souvent. Par exemple, Nicolas Sarkozy qui avait promis de ne pas toucher aux retraites : une fois élu, il s’était empressé de durcir les conditions d’accès à la retraite. Ou encore, François Hollande qui avait indiqué faire de la finance son ennemie : il a aussitôt mené une politique strictement en faveur du Medef comme l’illustre récemment la loi travail El Khomri.

Ce constat entre en résonance avec le projet de 6° République qui donnera la possibilité de révoquer par référendum à mi-mandat les élus qui auraient trahi de manière éhontée leurs promesses. Dans cette perspective, « La France Insoumise » voit d’un très bon œil la campagne d’action que le RCP 66 (Rassemblement citoyen et politique des Pyrénées-Orientales) et le M6R 66 (Mouvement pour la 6° République des Pyrénées-Orientales) lancent en partenariat à la rentrée. Elle visera par une campagne de pétition à exiger un référendum en 2017 pour le retour de la retraite à 60 ans à taux plein.

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=921

Août 01

Avec « La France Insoumise JLM 2017 », inscrivez-vous sur les listes électorales « Je m’inscris, je vote, ils dégagent ! »

JLM 2017 Bandeau

« La France insoumise – JLM 2017 », mouvement qui accompagne la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2017, lance cet été et jusqu’au 31 décembre une grande campagne d’inscription sur les listes électorales. Il s’agit de donner la possibilité à chacun et à chacune de reconquérir sa voix politique, d’être à nouveau souverains. Autrement dit, de pouvoir changer radicalement l’avenir du pays et sa propre vie.

Une occasion historique se présente en effet en 2017. On votera pour remplacer le président de la République et tous les députés, c’est-à-dire tous ceux qui exercent les principaux pouvoirs en notre nom.

En France, 3 millions de personnes, soit l’équivalent du nombre d’inscrits cumulés de Paris, Lyon et Marseille, ne sont pas inscrites sur les listes électorales. Pire, plus du double sont mal-inscrites (souvent pour cause de déménagement) et qui ne peuvent pas toujours voter.

C’est en premier lieu les jeunes, les personnes les moins diplômées et celles ayant acquis la nationalité française qui sont le plus exclues ou éloignées de la citoyenneté. Plus nous serons nombreux à investir les listes électorales, plus nous aurons de forces pour balayer le petit nombre de puissants qui gouvernent sans le peuple et contre ses intérêts. L’oligarchie qui règne sous la 5ème République s’accommode très bien de cette dissolution du peuple qui n’a plus de souveraineté.

Avec « La France Insoumise – JLM 2017 », je m’inscris, je vote, ils dégagent !

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=918

Juil 31

Ségolène Neuville, nerveuse, dérape : elle confond Jaurès et Clémenceau !

6° République

Le Parti de Gauche 66 s’indigne et s’amuse à la fois des propos tenus par Ségolène Neuville samedi 30 juillet à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur de Jean Jaurès. Elle y a invectivé Jean-Luc Mélenchon en indiquant : « S’il y a un traître aux idéaux de Jaurès, c’est bien vous ».

Jean Jaurès disait que « le socialisme, c’est la République poussée jusqu’au bout ». Cette formule se révèle bien cruelle pour l’éminente membre du gouvernement Valls, Ségolène Neuville. La République sociale n’est-elle pas sérieusement ébréchée avec la loi Travail El Khomri ? Ou par la répression de l’action syndicale, car nous, on n’oublie pas les syndicalistes de Goodyear condamnés à des peines de prisons en première instance… La République démocratique n’est-elle pas gravement endommagée avec l’utilisation répétée de l’article 49.3 au seul motif de faire passer une loi rejetée par une large majorité de la population ? Ou l’intervention manu militari pour empêcher des jeunes opposés à la loi Travail d’exprimer leur point de vue…

En somme, le socialisme de Ségolène Neuville, c’est de moins en moins de République pour satisfaire les intérêts du Medef… Il est en effet cocasse de voir qu’une représentante du gouvernement Valls soit chargée d’effectuer la besogne : Manuel Valls qui se réclame de Georges Clémenceau, celui-là même qui fut l’adversaire résolu de Jean Jaurès au début du XX° siècle…

Décidément, il n’y a rien à faire avec cette « pseudo gauche », ni nationalement, ni localement ! Cela, (presque…) tout le monde le sait… Jean-Luc Mélenchon le sait bien, lui qui a lancé sa candidature aux élections présidentielles de 2017 dans le cadre de « La France Insoumise ». Les sondages le placent d’ores et déjà souvent devant François Hollande : voilà qui peut expliquer la nervosité de Ségolène Neuville et ses entorses avec la vérité…

Questions subsidiaires pour les vacances à l’attention de Madame la Secrétaire d’Etat. Si Jean Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914, on dit aussi qu’il l’a été ensuite plusieurs fois en raison de la trahison de ses idées. Combien de fois ? A quelles occasions ? Par qui ?

Le PG 66 souhaite de bonnes vacances à Ségolène Neuville et formule le vœu qu’elles lui permettent de revenir pleinement régénérée et plus au fait de l’Histoire du socialisme.

 

Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=915

Juil 26

Exprimer sa désapprobation contre la double rupture de la loi El Khomri

autocollant-loi-travail

La loi Travail dite loi El Khomri constitue une double rupture d’envergure pour le quinquennat du Président de la République François Hollande.

Une rupture sociale d’abord avec la poursuite du démantèlement du droit du travail dans la droite ligne des préconisations du Medef et de l’Union européenne. Une rupture démocratique ensuite avec l’utilisation répétée et brutale par le gouvernement Valls de l’article 49.3  pour faire passer en force un texte rejeté par la majorité des Français et des syndicats.

Le temps du discours du Bourget qui désignait la finance comme l’ennemie est décidément très loin…

La venue du Président de la République François Hollande à Perpignan ce jeudi 28 juillet pour l’inauguration de la 2 fois 3 voies de l’A9 entre Perpignan et le Boulou est l’occasion d’exprimer sa profonde désapprobation à l’égard de ces ruptures.

En conséquence, le PG 66 appelle à participer au rassemblement lancé à l’initiative de l’intersyndicale jeudi 28 juillet devant la Préfecture de Perpignan à partir de 12 heures.

Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66.

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=912

Juil 15

Solidarité avec Nice

titre_4145499

Le Parti de Gauche 66 exprime sa plus profonde indignation devant l’horreur de la tuerie perpétrée jeudi 14 juillet à Nice. Il exprime son soutien et sa solidarité aux familles des victimes et aux victimes blessées dans ce lâche attentat.

Le choix de tuer lors des fêtes du 14 juillet n’est pas anodin. Ces terroristes nous signifient qu’ils attaquent aussi des principes qu’ils haïssent. Ceux, universels, de notre Révolution et de notre République : liberté, égalité, fraternité, laïcité.

Ce sont ces principes qu’il faut conforter dans ces moments terribles. Refusons toute stigmatisation et division : ces terroristes ne font pas le tri dans leurs victimes, ici ou au Proche-Orient.

Le Parti de Gauche propose plusieurs pistes pour lutter contre cette barbarie : renforcer le renseignement humain intérieur et extérieur en contradiction avec les politiques d’austérité budgétaires, frapper Daesh économiquement, accentuer la pression diplomatique contre les inspirateurs wahhabites des terroristes, Arabie Saoudite et Qatar en tête, imposer au président turc Erdogan de mettre un terme définitif aux relations secrètes qu’il a trop longtemps maintenues avec Daesh, donner un autre cours aux orientations géopolitiques de la politique étrangère menée dans cette région du monde depuis les deux derniers quinquennats.

Soyons solidaires, conscients et déterminés en ces heures tragiques contre cette abomination du terrorisme aveugle.

 

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=909

Juil 02

Ecole : la refondation fut aussi destruction

Francis DASPE, candidat du rassemblement de la Gauche citoyenne, écologiste et solidaire (PG, EELV, Ensemble) dans le canton 10 de Perpignan Saint-Martin Canohès

Francis DASPE, candidat du rassemblement de la Gauche citoyenne, écologiste et solidaire (PG, EELV, Ensemble) dans le canton 10 de Perpignan Saint-Martin Canohès

Le Parti de Gauche 66 s’interroge sur le bilan négatif de la loi Peillon dite de refondation votée en 2013. Le ministère de l’éducation nationale vient d’organiser les  « journées de la refondation de l’école ». La loi  reposait sur 4 piliers.

Elle devait garantir « la réussite scolaire pour tous ». Trois ans plus tard, avec la réforme des rythmes scolaires, elle aura installé une école à géométrie variable, dans laquelle l’égalité de traitement des élèves n’est plus.

Elle devait conduire à la mise en place d’ « un système juste et efficace ». Or jamais les inégalités socio-scolaires n’auront été aussi grandes. Dans un tout récent rapport, l’Unicef classe la France 35e sur 37 pays de l’OCDE pour les performances des élèves en fonction de leur milieu social.

Elle devait placer « les élèves au cœur de la refondation ». Ces derniers doivent depuis se satisfaire d’un « socle commun » introduit par la droite, véritable SMIC éducatif, porteur d’une vision minimaliste et utilitariste des savoirs.

Elle devait enfin s’appuyer sur des « personnels formés et reconnus ». Trois ans plus tard, la promesse des « 60 000 postes » s’est perdue dans les limbes de l’austérité. Si le retour de la formation initiale est à mettre au crédit de ce gouvernement, la paupérisation de la condition enseignante a conduit à la perte d’attractivité du métier.

La loi Peillon a engagé la territorialisation de l’école et organisé sa soumission aux impératifs de l’austérité. Elle a accompagné les renoncements à revenir sur les contre-réformes de la droite dès les premiers mois du quinquennat : lycée, bac pro, loi Carle etc.

Contraire à l’intérêt général et à l’idéal émancipateur que nous associons à toute politique éducative, la refondation fut destruction. C’est donc sur des bases idéologiques opposées à celles qui ont prévalues sous Hollande qu’il faudra reconstruire l’école de la République.

Francis DASPE, président de la Commission nationale Education du PG

Lien Permanent pour cet article : http://66.lepartidegauche.fr/?p=904

Articles plus anciens «

» Articles plus récents