Juin 28

Au Conseil Régional, le nom de la Région est avancé mais la démocratie recule

Communiqué du PG Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées et des trois élus PG du Conseil régional

Eclipsée par le choix du nom d’Occitanie, l’adoption du nouveau règlement intérieur du conseil régional ce vendredi 24 juin constitue pourtant un grave recul démocratique.

En effet, ce texte complique le dépôt d’amendements, limite les prises de paroles et surtout, porte à 7 le nombre d’élus nécessaire pour constituer un groupe politique. Pourtant, ce seuil avait été fixé à 4 élus lors de l’installation du nouveau conseil régional en janvier dernier.

Cette décision proposée en catimini par le groupe PS avec le soutien de la présidence du bureau de l’assemblée vise à empêcher l’expression de la pluralité politique au conseil régional. Ce seuil de 4 élus était un garde fou démocratique contre les tentations hégémoniques et assurait le respect des diverses sensibilités et minorités en leur permettant de se constituer en groupes politiques si elles le souhaitaient.

A l’heure où chacun parle de « crise démocratique », nous condamnons la manœuvre politicienne à l’origine de cette décision. Ce coup de force vise clairement les élus du Parti de Gauche et de la Nouvelle GaucheSocialiste porteurs d’une sensibilité politique propre qui s’est exprimée à plusieurs reprises dans leurs votes.

C’est pourquoi le Parti de Gauche soutient les élu-e-s Liem Hoang Ngoc, Muriel Ressiguier, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys qui se sont opposés à ce recul démocratique, d’ailleurs dénoncé bien au delà de ces quatre élu-e-s. A ce titre, ils sont fidèles aux engagements éthiques et démocratiques de la liste « Nouveau Monde en commun ».

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Juin 27

Sous l’écume identitaire, des réalités politiques occultées

La région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées issue de la réforme territoriale devrait désormais s’appeler Occitanie. Le Parti de Gauche 66 n’approuve pas ce choix qui évoque, sous couvert d’une très approximative origine historique, une réalité ethnico-linguistique. Le PG 66 ne soutient pas des appellations ethnico-linguistiques qui alimentent trop souvent réflexes et replis identitaires.

 

De plus, ce choix exclut une partie de la population de la région, celle des Pyrénées-Orientales se revendiquant catalane comme d’autres se disent occitans. Soucieux de l’unité de la République et du respect des cultures régionales, le PG 66  considère aussi que les citoyens des Pyrénées-Orientales n’ont pas moins droit d’être représentés que nos concitoyens des autres départements. Ce choix d’Occitanie renforce au final les arguments des revendications identitaires de certains Catalanistes.

 

C’était pour éviter cette situation que le Parti de Gauche 66 avait privilégié le choix de critères géographiques pour nommer cette nouvelle région (voir communiqué du 2 avril dernier http://66.lepartidegauche.fr/?p=803 ). Les citoyens français ne devraient  pas avoir besoin d’être ni occitans, ni catalans, pour se voir respectés par la collectivité.

 

Le PG 66 remarque l’inconstance ou/et l’inconsistance de certains élus des Pyrénées-Orientales. Certains oublient leurs engagements et leurs convictions, tandis que d’autres instrumentalisent avec conviction la question sans grande sincérité…

 

La question est fondamentalement politique. Le choix d’Occitanie signe le retour aux féodalités d’Ancien Régime. C’est la logique de la réforme territoriale qui rétrécit la démocratie de proximité et impose une cure d’austérité aux collectivités locales. Sous l’écume identitaire, bien peu en parlent…

 

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Juin 25

Brexit : le plan B est possible

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Le résultat du référendum en Grande-Bretagne montre une fois de plus le rejet des peuples à l’encontre de l’Union Européenne. Les Britanniques se sont en effet prononcés en faveur du Brexit, c’est-à-dire pour la sortie de l’Union Européenne, à 52 %.

Chaque fois que les peuples européens sont sollicités démocratiquement, ils manifestent leur opposition à une construction européenne fondamentalement libérale, technocratique et oligarchique. Ce fut le cas en 2005 par le peuple français à l’occasion du référendum sur le traité constitutionnel européen. Les Pays-Bas, l’Irlande et la Grèce ont ensuite exprimé au cours des années suivantes une opinion identique.

Le Non britannique répond évidemment à plusieurs motivations. Plusieurs d’entre elles ne sont clairement pas les nôtres. Pour autant, c’est bien l’Europe des traités de libre-échange, du contournement permanent de la souveraineté populaire au service du dumping social, de la finance et d’une politique d’austérité qui est rejetée.

Les Britanniques ont en tous les cas ouvert un chemin. Contrairement à ce qui était répété, il est possible de sortir de la logique de la construction européenne. La souveraineté populaire est plus forte que l’arrogance d’un petit groupe de nantis.

A défaut de se retrouver en totalité sur le contenu, la méthode choisie par les Britanniques est celle que nous proposons. Il est possible d’établir un rapport de force avec Bruxelles et Berlin, afin de modifier radicalement les traités européens. C’est notre plan A. En cas d’obstination de la caste au pouvoir dans les sphères européennes, il est nécessaire de prévoir un plan B conduisant à des ruptures unilatérales avec les traités. En toutes circonstances, il reviendra toujours au peuple de décider par référendum. Pas comme lors de cette forfaiture démocratique que fut le traité de Lisbonne imposé en 2007 de force aux Français et qui invalidait le vote négatif du 29 mai 2005 !

L’urgence est bien de sortir des traités. Il s’agit aussi de dénoncer celui qui se prépare en secret pour 2017 ; il aggravera les orientations politiques et économiques pourtant systématiquement condamnées par les peuples. S’émanciper du carcan des traités européens est la seule solution pour lutter contre les vents mauvais de la xénophobie des extrême-droites qui se nourrissent des dégâts sociaux des politiques d’austérité et de l’arrogance de gouvernants déconnectés des aspirations des peuples.

Gardons présent à l’esprit ce que disait Pierre Mendès-France devant l’Assemblée nationale à l’occasion du débat du 18 janvier 1957  relatif à la ratification du traité de Rome (texte auquel il s’était opposé) :

« Le projet du marché commun, tel qu’il nous est présenté, est basé sur le libéralisme classique du XIX° siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. […] L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique, au sens le plus large du mot, nationale et internationale ».

 

Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66

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Juin 24

« La France Insoumise JLM 2017 » : un Comité de liaison et des référents

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« La France insoumise – JLM 2017 » des Pyrénées-Orientales, mouvement qui accompagne la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2017, a mis en place un Comité de liaison dans les Pyrénées-Orientales à la suite de la réunion départementale des groupes d’appui du 9 juin à Perpignan.

Il intègre les groupes d’appui (au nombre de 28 à ce jour, tous les cantons en ayant au moins un) et les organisations contribuant à la dynamique de La France Insoumise : RCP 66 (Rassemblement citoyen et politique), Agaureps-Prométhée, M6R 66 (Mouvement pour la 6° République).

Les groupes d’appui locaux constituent la structure de base pour l’organisation de la campagne et la planification des tâches militantes.

Pour les relations avec les instances nationales et une harmonisation des initiatives au niveau départemental, deux référents ont été désignés. Pour les questions financières, il s’agira de Danielle BENQUET ; pour les questions politiques, Francis DASPE sera chargé d’assurer la coordination.

 

Pour l’équipe d’animation de « La France Insoumise – JLM 2017 », Francis DASPE

Contact: JLM-2017-66@laposte.net

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Juin 20

Francis Daspe : « Les Français voient que Mélenchon a la stature d’un homme d’Etat »

Interview parue le 19 juin 2016 sur le site d’information Politic Région

https://www.politicregion.fr/article/francis-daspe-les-francais-voient-que-melenchon-la-stature-dun-homme-detat

 

Dans les Pyrénées-Orientales, il porte la voix de la « France insoumise », le mouvement lancé par Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle. Professeur d’histoire-géographie à Perpignan, Francis Daspe est co-secrétaire départemental du Parti de Gauche des Pyrénées-Orientales et président de la Commission nationale ‘’Education’’ du parti.

Politic Région : Vous êtes engagé au sein de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Avec son mouvement citoyen, « La France insoumise », ce candidat à la présidentielle est crédité de bons sondages pour le premier tour : jusqu’à 15 %, parfois devant Hollande. Pourquoi cette présidentielle-ci pourrait être la bonne ? 

Francis Daspe : Le pays se trouve dans une situation d’urgence sociale. Le chômage est élevé, mais François Hollande s’obstine à pratiquer la méthode Coué avec son « ça va mieux ». A la crise économique, s’ajoutent les crises écologique et démocratique; et la loi travail cristallise tout ce mécontentement. Tout cela joue en faveur de la proposition de changement portée par « La France insoumise ». Beaucoup d’électeurs se souviennent du discours de François Hollande au Bourget, où il avait déclaré que le monde de la finance serait son « véritable adversaire ». Aujourd’hui, ils sont déçus.

 

PR : De quand date votre rencontre avec Jean-Luc Mélenchon ? Et vient-il souvent dans les Pyrénées-Orientales ?

FD : C’était au Bassin d’Arcachon, en 2005, lors d’un meeting du « non » au Traité constitutionnel européen [le peuple français avait exprimé son opposition au Traité, par référendum, le 29 mai 2005. En 2007, le Traité de Lisbonne est signé et reprend une partie du texte rejeté deux ans plus tôt, ndlr]. Mélenchon vient souvent dans le département pour des raisons personnelles. Quant à sa dernière visite politique ce fut en 2013 : il avait alors participé à la fête du Travailleur catalan.

PR : Qu’est-ce qui a changé, depuis 2012, dans la vision qu’ont les Français de ce candidat ?

FD Les Français voient aujourd’hui que Jean-Luc Mélenchon a la stature d’un homme d’Etat. Ils savent que, lui, ne fera pas de zigzag. Ce qui revient le plus, sur le terrain, c’est qu’il apparaît comme un homme politique cohérent et constant, fidèle à ses idées. On sent que beaucoup de jeunes s’identifient à notre projet et que de nombreux abstentionnistes sont décidés à se rendre aux urnes en 2017.

De nombreux abstentionnistes sont décidés à se rendre aux urnes

 

PR : On peut lire sur le site du Travailleur catalan (hebdomadaire communiste) un article daté du 8 avril 2016 qui annonce « l’adhésion de Jean-Luc Mélenchon au PCF » en tant que « cotisant dans la fédération des Pyrénées-Orientales à partir du 1er avril ». Alors, boutade ou appel du pied de la part des Communistes ?

 

FD : C’était un poisson d’avril, auquel j’ai répondu par un autre billet : « Poisson d’avril or not poisson d’avril ? ». Je termine en disant : « Le 1er avril 2019, Jean-Luc Mélenchon ayant tenu sa promesse de mettre fin en deux ans à la monarchie présidentielle qu’est la 5° République, la proclamation de la 6° République équivaut à sa démission du poste de Président de feu la 5° République, et donc à la fin des fonctions de Philippe Galano comme Premier Ministre. » 

PR : Rappelons que JLM est particulièrement apprécié des communistes des P.-O.. En 2011, dans la course à la présidentielle, sa candidature est plébiscitée par 86,07 % des militants communistes (le plus important soutien à échelle nationale). Un signe qu’il n’aura pas de mal à obtenir le soutien des élus communistes du département ?

FD Les communistes sont encore dans une phase de réflexion, on ne veut pas les brusquer. Il y a deux mois, on a lancé un appel au soutien de la candidature. Cela a été accueilli favorablement par des élus de diverses couleurs politiques.

PR : Dans les P.-O., le premier adversaire à battre ne serait-il pas le FN ?

FD : C’est sûr, le FN fait des gros scores ici. Pour nous, combattre ce parti est primordial. Cependant, nous nous inscrivons davantage dans une campagne positive que négative. La « France insoumise » veut dégager une image d’espoir politique : on peut rompre avec le clientélisme local, le jeu des alliances et du zigzag électoraliste. Nous disposons aujourd’hui de 25 groupes d’appui dans le département. A chaque fois, ce sont entre 10 et 15 personnes qui nous ont rejoint pour participer activement à la campagne. 

PR : Le département, qui compte plus de 50 kilomètres de côtes, peut-il être concerné par le développement de l’« économie de la mer », l’un des projets de la campagne de JLM ?

FD : Oui, même si ce sont des projets à long terme, parfois difficilement palpables dans l’immédiat. La Côte Vermeille, par exemple, pourrait sans doute apporter en ressources alimentaires et dans le domaine des énergies renouvelables.

 

PR : Vous qui êtes originaire de Marmande (Lot-et-Garonne, hors LRMP). Que pensez-vous du débat autour du nom de la nouvelle région ?

FD J’avais proposé le nom de « Terres et mer du Midi », qui n’a pas été retenu. Au PG, nous sommes favorables aux références culturelles, pas aux revendications identitaires, trop étriquées.

J’avais proposé le nom de « Terres et mer du Midi »

 

PR : Les lycéens planchent depuis mercredi sur leurs épreuves du BAC. Que pense le professeur d’histoire-géographie de la répartition entre les heures de cours et le temps périscolaire ? [Francis Daspe enseigne au lycée Maillol]

FD : Ce que l’on défend plus que tout, c’est que le temps scolaire ne diminue pas au profit du temps périscolaire. Les activités périscolaires ont besoin d’un grand service public qui encadre mieux les activités et offre de meilleures conditions aux travailleurs de ce secteur.

PR : Derrière ce sujet, quel est l’enjeu social, à vos yeux ?

FD Actuellement, deux tiers des communes font payer les activités périscolaires aux familles, ce qui constitue une entorse à la gratuité. Les réformes oublient l’enjeu idéologique (au sens noble) qui se cache derrière ces activités [lire ici la tribune qu’il a publié en mai 2014 dans Marianne sur le sujet, ndlr]. De nombreuses communes, particulièrement en milieu rural, ont du mal à proposer certaines activités, faute de personnel. On est donc face à une situation de rupture de l’égalité territoriale.

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Juin 15

Des groupes d’appui pour la campagne de la France Insoumise

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Les groupes d’appui des Pyrénées-Orientales à la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2017 se sont réunis jeudi 9 juin à Perpignan, salle des Libertés. «Cette réunion faisait suite d’une part à une succession d’initiatives publiques dans le département (réunions locales, distributions, présences dans les luttes sociales, collages etc.) qui ont permis à la France Insoumise de s’inscrire dans le paysage politique local et d’autre part à l’immense succès du rassemblement national de Paris du dimanche 5 juin à Paris », expliquait Francis Daspe, l’animateur départemental de la France Insoumise. La France Insoumise, c’est le mouvement citoyen et politique qui accompagne la candidature de Jean-Luc Mélenchon en vue des prochaines présidentielles. Il dépasse largement le périmètre du Parti de Gauche tout en s’appuyant sur celui-ci dans un premier temps pour les aspects organisationnels.

Les groupes d’appui seront la structure de base de l’organisation de la campagne et de la planification des actions militantes. « Il y en a plus de vingt-cinq dans le département, qui collent à la quasi-totalité des espaces militants des Pyrénées-Orientales ».

Dans le prolongement des groupes d’appui, un comité de liaison a été mis en place. Il s’est enrichi des organisations militantes qui apportent leur contribution à la construction collective dans le cadre de leurs compétences et leurs domaines de prédilection. C’est le cas par exemple du thème de la refonte des institutions avec le M6R 66, Mouvement pour la 6° République, ou de la réflexion programmatique avec le think tank qu’est l’AGAUREPS-Prométhée. Quant au RCP 66, il apportera sa précieuse expertise de la pratique citoyenne expérimentée depuis le régionales de l’an passé.

L’examen de situation politique montre l’urgence d’une véritable alternative politique, et ce dans tous les domaines. « L’aggravation des crises dans tous les domaines, économique (bien loin du ça va mieux relevant de la méthode Coué), sociale (comme en témoignent les mobilisations qui ne se limitent pas à la loi El Khomri), écologique (illustrée par le dérèglement climatiques), démocratique (avec l’utilisation de l’article 49-3 véritable déni démocratique) montre la nécessité de changer radicalement d’orientation ». La France Insoumise avec Jean-Luc Mélenchon entend bien être cette alternative citoyenne en 2017.

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Juin 15

Vive le baccalauréat ! Il est le symbole d’une conception égalitaire de l’école

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Tribune parue sur le site du Plus du Nouvel Obs le 15 juin 2016

Par  Parti de Gauche

LE PLUS. Comme c’est la règle, c’est par l’épreuve de philosophie que l’édition 2016 du baccalauréat s’est ouverte, mercredi 15 juin. Au total, ce sont près de 695.682 candidats qui vont plancher, ces prochains jours, afin d’obtenir le fameux diplôme. Francis Daspe et Paul Vannier, du Parti de Gauche, appellent à défendre une vision égalitaire de cet examen et de l’éducation.

 

Fustigé par les chantres du déclin nostalgiques de l’entre-soi des dominants, dénoncé par les « réformateurs » qui voient en lui un archaïsme, le baccalauréat est un objet de représentations témoignant de la diversité des conceptions politiques de l’école.

 

Sa définition constitue en effet un enjeu majeur pour quiconque aspire à un projet éducatif cohérent. Charnière entre le secondaire et le supérieur, le baccalauréat constitue également une sorte de clef de voûte dont la disparition ou la modification pourrait conduire à l’effondrement de tout un système.

 

Un diplôme synonyme d’égalité pour tous

 

Diplôme national, basé sur une évaluation ponctuelle et anonyme, le baccalauréat demeure garant de l’organisation républicaine du service public d’éducation. Il oblige aux programmes et aux horaires nationaux. Il est, de Mayotte à Paris et de Brest à Marseille, synonyme d’égalité pour tous ses candidats. Aussi, dès lors que ses fondements républicains sont remis en cause, la mutation du système éducatif est engagée.

 

Depuis 2013, l’évaluation des langues étrangères en filière générale se fait dans le cadre des établissements où sont scolarisés les futurs bacheliers. Dans la grande majorité des cas, les évaluateurs peuvent être leurs anciens professeurs. Ce qui dans ce cadre est pudiquement appelé contrôle en cours en cours de formation (CCF) relève en outre de la logique du contrôle continu.

 

Ces remises en cause de l’anonymat et du caractère ponctuel de l’épreuve vont de pair avec son organisation locale. Des sujets différents sont en effet élaborés dans chaque lycée, portant cette fois atteinte à la dimension nationale du diplôme.

 

La territorialisation du baccalauréat participe de celle mise en œuvre par les contre-réformes des rythmes scolaires et du collège. Installant progressivement une école à géométrie variable, le gouvernement risque de porter atteinte à la reconnaissance sociale du diplôme. L’organisation des épreuves à l’échelle de l’établissement, propice à toutes les interventions, conduit en effet à modifier les conditions de son obtention.

 

Vers l’instauration d’un marché éducatif

 

Combien de récits avons-nous entendus relatant ces proviseurs, inquiets des taux de réussites de leurs lycées, cherchant à influencer les évaluateurs en demandant aux enseignants de leurs établissements de remonter les notes en langue ou dans le cadre de l’évaluation des travaux personnels encadrés (TPE) ? Dès lors qu’il n’est plus républicain, quelle valeur pourrait encore avoir le baccalauréat dans un pays où les inégalités entre établissements ne cessent de s’aggraver ?

 

Une telle évolution risque surtout de participer à l’instauration d’un marché éducatif, régi par ce que le sociologue Christian Laval appelle une « logique concurrentielle » où des effets de marques d’établissements sont à mêmes de diriger les familles et les élèves vers tel ou tel lycée perçu comme plus ou moins « bon »… en fonction de ses taux de réussite au baccalauréat.

 

L’ensemble des dispositifs renforçant d’ores et déjà l’autonomie des établissements concourent à installer ce cadre.

 

Menacé dans son caractère national, le baccalauréat pourrait également se vider progressivement de sa substance disciplinaire. Déjà le nouveau brevet, introduit par la réforme du collège, conduira dès sa prochaine édition à la marginalisation des disciplines au profit d’une évaluation fondée sur la maîtrise du socle commun.

 

Moins d’épreuves, c’est plus économies

 

Alors que la même logique des compétences est en passe de se généraliser au lycée, qu’adviendra-t-il d’un diplôme reposant sur des épreuves disciplinaires ?

 

Alain Juppé propose quant à lui de réduire le baccalauréat à « 4 ou 5 épreuves ». La vision minimaliste rejoint alors la finalité budgétaire. Moins d’épreuves, c’est plus économies. C’est déjà cette même logique, initié par la droite et poursuivie par Hollande, qui a conduit à la contre-réforme du bac pro en 3 ans, retirant aux lycéens de la voie professionnelle une année de scolarité.

 

Les transformations du baccalauréat laissent donc entrevoir une profonde mutation. Au-delà du nouveau modèle éducatif qui s’esquisse, ce sont les finalités sociales de la scolarité qui sont renversées.

 

Alors que défini comme diplôme national, le baccalauréat est reconnu comme qualification pourvoyeuse de droits par les conventions collectives et garantit l’égal accès à l’enseignement supérieur de ses titulaires, devenu un certificat délivré localement, il verrait sa valeur devenir relative et périssable.

 

Défendre une conception égalitaire de l’école

 

Ce projet est celui des libéraux. Il rejoint d’une certaine façon une inversion des normes semblables à celle qu’introduit la loi El Khomri dans le monde du travail : le certificat d’établissement remplacerait le diplôme national comme l’accord d’entreprise se substitue au Code du travail.

 

La perspective de droits séparés est bien là quand le rapport Stranes, commandé par la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem et rendu en septembre 2015, préconise de mettre fin à l’égal accès au supérieur des bacheliers de l’enseignement général, technologique et professionnel, le conditionnant pour ces deux dernières catégories à l’examen préalable de leur dossier.

 

La défense du baccalauréat, comme diplôme national, est donc celle d’une conception égalitaire de l’école et d’un enseignement fondé au lycée sur des savoirs attachés à des disciplines. De ses modalités, républicaines ou territoriales, et de ses fins, émancipatrices ou utilitaristes, dépend l’essentiel d’un projet éducatif que le baccalauréat entend ponctuer.

 

Que vive le bac pour que vive l’école de l’égalité ! Courage et vœux de succès à tous les bacheliers à quelques jours de leurs épreuves.

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Juin 12

Soutien aux personnels du périscolaire de Perpignan

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Le Parti de Gauche 66 apporte son soutien à la lutte des personnels animateurs des ALAE (accueil de loisirs associés à l’école) de Perpignan. Le projet municipal prévoit de réduire leur temps d’intervention, en le compensant par une intensification et une dégradation des conditions de travail des ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).

La réforme des rythmes scolaires et des activités périscolaires constitue un levier visant au démantèlement du système éducatif par sa territorialisation et par remise en cause de principes républicains comme l’égalité ou la gratuité. Mais elle est aussi un véritable outil de dégradation des conditions de travail des personnels.

Le PG avait alerté sur ces dangers il y  a plus de deux ans en dénonçant les conséquences au quotidien dans une tribune parue sur Marianne le 7 mai 2014 et intitulée « Rythmes scolaires : n’oublions pas les enjeux idéologiques » (http://www.marianne.net/Rythmes-scolaires-n-oublions-pas-les-enjeux-ideologiques_a238624.html, le texte complet étant consultable à ce lien https://agaurepspromethee.wordpress.com/2014/05/07/rythmes-scolaires-noublions-pas-les-enjeux-ideologiques/ ). Il avait également relevé les choix faits par la municipalité de Perpignan, qui aggravaient la situation, dans une tribune sur Mediapart parue le 30 mai 2014 au titre évocateur de « Rythmes scolaires à Perpignan : l’addition des pires » (https://blogs.mediapart.fr/francis-daspe/blog/300514/rythmes-scolaires-perpignan-l-addition-des-pires ).

Le Parti de Gauche défend la mise en place d’un service public national du temps périscolaire respectueux des rythmes des élèves, des temps sociaux des familles, des statuts et de la formation des personnels, des conditions de travail, des partenariats avec l’éducation populaire garantissant la mise en pratique des valeurs républicaines.

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Juin 08

Un groupe d’appui à la candidature de Jean-Luc Mélenchon dans le Haut-Vallespir

Les animateurs du groupe d'appui du Haut-Vallespir à la candidature de Jean-Luc Mélenchon

Les animateurs du groupe d’appui du Haut-Vallespir à la candidature de Jean-Luc Mélenchon

La France Insoumise, mouvement qui soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017, organisait une réunion publique ce mercredi à Arles-sur-Tech. Quelques jours après le succès du rassemblement de la France Insoumise à Paris, il s’agissait de poursuivre la dynamique localement.

La décision a été prise de créer un groupe d’appui  à la candidature de Jean-Luc Mélenchon dans le Haut-Vallespir. Les groupes d’appui sont la structure de base chargée de l’animation de la campagne et de la planification des tâches militantes.

La situation sociale et politique a été examinée en détail. Il y a urgence à sortir des politiques d’austérité et de casse du droit du travail. Un point a été fait sur les multiples dangers des nouveaux compteurs électriques Linky que la loi de transition énergétique de mai 2015 prévoit de généraliser. Quand on est « La France insoumise », on ne peut que refuser ces compteurs. La résistance est à l’ordre du jour!

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Juin 06

Réunion des groupes d’appui départementaux de « La France Insoumise JLM 2017 » jeudi 9 juin à Perpignan

 

JLM 2017 Bandeau

Les groupes d’appui des Pyrénées-Orientales à la candidature de Jean-Luc Mélenchon se réuniront jeudi 9 juin à 19 heures à Perpignan, salle des Libertés (3 rue Bartissol)

Des premières initiatives de « La France insoumise – JLM 2017 » ont déjà eu lieu dans les Pyrénées-Orientales, avec des réunions publiques à Céret, Thuir, Perpignan et Arles-sur-Tech, des diffusions de matériel (distributions de tracts et collages d’affiches), des présences dans les luttes sociales, un travail militant de proximité. Il en ressort que la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon aux prochaines présidentielles et la mise en mouvement de « La France insoumise – JLM 2017 » reçoivent un accueil particulièrement favorable. Elles sont en capacité de répondre aux défis que les urgences démocratiques, sociales et écologiques nous imposent.

Au niveau national, le succès du défilé de « La France Insoumise » dimanche 5 juin à Paris (place de Stalingrad) confirme l’ampleur de la dynamique.

La réunion départementale de jeudi 9 juin à Perpignan s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en mouvement de « La France insoumise – JLM 2017 » et de son organisation dans les Pyrénées-Orientales.

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