Déc 08

Lettre régionale n° 8 du PG Languedoc-Roussillon

Lettre d’information # 8 – Parti de Gauche Languedoc Roussillon

Bulletin électronique régional # 8 du Parti de Gauche Languedoc-Roussillon

 

Editorial

Contre la réforme territoriale, la 6° République

« La réforme territoriale est la mère de toutes les réformes », affirmait le Premier Ministre Manuel Valls. Il n’avait pas tort. Mais ces propos ne s’inscrivaient pas dans la même optique que celle du Parti de Gauche. Nous militons pour préserver et approfondir l’idéal républicain nourri d’un double héritage, celui de la Révolution française et des combats ouvriers (pleinement) socialistes. Manuel Valls et sa clique de solfériniens décomplexés veulent au contraire détruire ce pacte républicain et social que le programme du Conseil National de la Résistance avait grandement amélioré aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

Commandée par la Commission Européenne, voulue par Nicolas Sarkozy, la réforme territoriale (ensemble de 4 lois déjà votées ou à voter d’ici peu) est mise en place par François Hollande. Ce sont bien les bases de la République qui sont remises en cause, l’héritage de la Révolution française qui est démantelé : les communes, les départements, l’Etat. La France sera administrée par des entités technocratiques, et non plus démocratiques. La souveraineté populaire sera bradée avec des communes dévitalisées au profit d’espaces tentaculaires, c’est-à-dire ces immenses intercommunalités qui relieront un bout à l’autre du département. La concurrence et la compétitivité l’emporteront sur la solidarité, la démocratie et l’intérêt général.

Cette réforme territoriale n’est rien de plus qu’un processus dé-constituant. Elle veut remplacer la loi commune par le règne des intérêts particuliers : la démocratie de proximité est congédiée, l’égalité entre les citoyens brisée, l’égalité des territoires balayée au profit de la généralisation de la compétitivité économique, les services publics réduits à la portion congrue, l’unité et l’indivisibilité de la République niée.

Cette réforme territoriale marque l’alliance des libéraux, des potentats locaux et des oligarchies. Il faut s’y opposer et résister.  La 6° République que le Parti de Gauche souhaite mettre en place stoppera en préalable cette entreprise de destruction systématique. Car les débats parlementaires n’ont été qu’un jeu de faux-semblants d’un régime agonisant. Les velléités du Sénat de s’opposer à la fusion de la région Languedoc-Roussillon avec sa voisine de Midi-Pyrénées ne doivent pas faire illusion. Il était savoureux de voir que ce jeu de dupes conduisait la droite à vouloir défaire au Sénat ce qu’elle avait initié lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy… A l’époque, le Parti socialiste était vent debout contre cette réforme des collectivités territoriales qu’il s’est finalement empressé d’appliquer quasiment telle quelle depuis 2012.

L’essentiel n’est pas dans ces postures qui ne trompent personne. Le plus grave réside dans le maintien d’une même logique : celle de la mise en concurrence effrénée des territoires. Le but est de niveler par le bas les droits sociaux en généralisant la concurrence des travailleurs entre eux et en disloquant la République une et indivisible. Cette réforme, qui répond aux desiderata de l’Union européenne, signifie la fin des politiques d’aménagement du territoire fondées sur la solidarité, au détriment des dogmes de la compétitivité et de l’austérité. Elle vise également la destruction de la démocratie de proximité avec le triomphe des experts sur les citoyens.

De telles manœuvres montrent la nécessité, au-delà de l’abandon de cette réforme territoriale, d’une 6° République.

Francis DASPE Co-délégué régional du Parti de Gauche en Languedoc-Roussillon

 

 

 

Les membres de la Coordination régionale du PG Languedoc-Roussillon à l’occasion de la réunion de travail du 18 novembre à Béziers.

 

 

Les deux axes structurants de la stratégie du PG pour les Départementales

Les orientations du Parti de Gauche pour les prochaines départementales ont été définies à l’occasion du Conseil National des 29 et 30 novembre qui s’est déroulé à Montreuil. Deux axes majeurs ont émergé : la boussole d’une cohérence politique et la recherche de la souveraineté populaire.

La cohérence concerne à la fois les aspects programmatiques et stratégiques. Le PG s’adresse à tous ceux qui refusent clairement les politiques d’austérité et de la réforme territoriale. Cela se double d’un engagement résolu en faveur de la transition écologique et des services publics.

La cohérence stratégique exige une autonomie réelle et sans ambiguïté à l’égard des forces politiques menant cette politique, la soutenant ou projetant de la mener. Et ce aussi bien au niveau national que départemental : les alliances à géométrie variable contreviennent à cette nécessaire cohérence que les citoyens attendent de nous.

Le combat pour la souveraineté populaire s’inscrit dans le mouvement pour la 6° République que Jean-Luc Mélenchon a initié au mois d’août lors du Remue-Méninges : l’absurde réforme territoriale a prouvé si besoin était la nécessité extrême de mettre fin à l’impasse démocratique de la monarchie élective de la 5° République. Pour y parvenir, le mode opératoire s’appuie sur la dynamique des assemblées citoyennes qui doivent désigner les candidats, élaborer les programmes, décider de la position de second tour, contrôler l’action des futurs élus. Elles visent à des rassemblements unitaires les plus larges conformément au projet fondateur du PG de « renverser la table » qui est plus que jamais d’actualité.  Cette ambition n’entre pas en contradiction avec le respect de la cohérence.

Deux outils garantiront les objectifs de cohérence et de reconquête de la souveraineté populaire : une charte nationale et une labellisation « Majorité citoyenne ».

Francis DASPE

 

 

 

 

Les échos des départements

Cette rubrique sera alimentée par le récit des actions, mobilisations ou initiatives militantes témoignant de la vitalité du Parti de Gauche dans les cinq départements de la région. La preuve que le Parti de Gauche devient un acteur politique incontournable au niveau local.

Comment faire voter une motion contre le GMT dans votre commune ? L’exemple de Limoux, commune audoise

Comme vous ne le savez peut-être pas, 6 communes audoises (Mireval-Lauragais, Cenne-Monestiés, Limoux, Durban, Sougraigne et Castelnaudary (la dernière en date) ont adopté une motion visant à se positionner contre le TAFTA/GMT. Pour ne pas faire un article trop long, je ne rentrerai pas dans le détail des autres adoptions de motions anti-GMT, et je me concentrerai sur la ville de Limoux.

Je suis le seul élu Parti de Gauche – Front de Gauche au conseil municipal de Limoux depuis les municipales de mars dernier. Face à une majorité PS-PC-PRG, il est plutôt difficile de faire une remarque, de poser une question, alors faire voter une motion quelle qu’elle soit, vous vous doutez que ce n’est pas une mince affaire… Autant dire que je me trouve dans une position (inconfortable) d’opposition en tant qu’élu PG ! Je revendique ma force de proposition en soumettant à échéances régulières, le passage au vote de différentes motions. La motion que j’ai préparée sur le GMT (avec les conseils avisés de Raoul-Marc Jennar) a été présentée au conseil municipal du 26 juin 2014, en ayant pris soin d’envoyer par mail deux semaines avant à tous les conseillers municipaux un texte résumant ma démarche, les raisons pour lesquelles le traité est dangereux et quelques exemples locaux d’application.

Résultat : les 6 conseillers municipaux de droite se sont abstenus, beaucoup de la majorité aussi, sauf 10 d’entre eux (4 PC et 6 PS) qui ont bien compris la démarche. Au final, 11 voix « pour », 22 abstentions, aucune « contre ». La motion est donc adoptée à l’unanimité des votes exprimés ! Quoi qu’il en soit, quelle que soit la forme que pourra prendre votre motion, assurez-vous d’avoir informé les autres conseillers municipaux sur les dangers du GMT, d’avoir une motion inattaquable et surtout qui puisse être validée par la Préfecture (beaucoup d’éléments précieux à ce sujet sur le site de Raoul-Marc Jennar, sur www.jennar.fr). Pour celles et ceux qui souhaitent faire de même dans leur commune, je peux vous envoyer ma motion, que vous n’aurez qu’à adapter à votre ville ! N’hésitez pas et faites voter votre motion anti-GMT !

Jean-Didier CARRE, co-secrétaire départemental de l’Aude

 

Mobilisation contre E.ON dans la Zone d’Approvisionnement Prioritaire des Cévennes

Dans sa volonté de développer les énergies renouvelables, le gouvernement a autorisé la multinationale allemande de l’énergie E.ON, à reconvertir la centrale de Gardanne du charbon  à la biomasse. Elle brûlera 800 000 tonnes de bois/an dont la moitié à trouver localement dans un rayon de 400 km. Avec les forêts provençales, les Cévennes deviennent une ZAP. Hérault, Gard, Lozère et Ardèche sont concernés.

Après les gaz de schiste, l’exploitation industrielle des forêts. Voilà que les zones rurales de la région deviennent des « plateformes productives » pour les multinationales de l’énergie. C’est une des pistes de réflexion prospective menée avec la DATAR[1] depuis une dizaine d’années. Plateformes productives, ZAP ou parcs récréatifs, les espaces ruraux sont  « au service des futurs espaces métropolitains » où se concentreront, croissance démographique et économique, accumulation de richesses. C’est le double visage du territoire  qui s’organise !

Le Parc National de Cévennes, une convention avec E.ON pour que ce soit moins pire !

Inquiet par l’arrivé d’E.ON, le conseil d’administration du PNC décide de signer un protocole de travail pour que d’ici 2015 un cahier de charge encadre leurs conditions d’intervention : surface et intensité des coupes, techniques de débardage, espaces de tri aménagés… Si l’accord aboutit, le PNC espère que des cahiers des charges seront intégrés à tous les contrats d’achat des entreprises exploitantes pour le compte de la multinationale, minimisant  ainsi les dégâts possibles

Un des arguments avancés : les principaux utilisateurs sont autres. Face aux autres unités industrielles, papèterie de Tarascon 200 000 T/an, équipements publics de Montpellier 100 000 T, usine à cogénération de Mende 80 000 T, Pierrelatte,  les coupes pour E.ON ne seraient que de 35 000  à 50 000 tonnes/an.

Collectifs citoyens et associatifs et la CGT-Forêt opposés au « greenwashing »

Fallacieux ces arguments du Parc pour les collectifs et la CGT. Sur les 93 00 ha « cœur » du Parc, la réglementation est draconienne, le Parc peut brandir s’il le veut des interdictions même sur des propriétés privées. Il n’a pas besoin de convention supplémentaire. Sur l’« aire d’adhésion », 174 700 h, le Parc n’a aucun pouvoir législatif et ne pourra rien faire.  Par contre, E.ON fait valoir son partenariat avec le Parc, associe les deux logos, se donne une image d’entreprise écolo tout en garantissant à ses actionnaires un retour sur investissement de plus de 10% par an.

Gaspillage, pollution et holdup financier garanti par le projet E.ON à Gardanne

Saccage des forêts régionales et internationales : 1 million de M3/an de bois en provenance des ZAP françaises mais aussi du Canada, d’Europe et d’Afrique (50 fois le volume de l’Arc de Triomphe).

Périmètres d’approvisionnement fortement superposés pour une accumulation d’unités industrielles existantes, ou en projet. Déjà, des aléas d’approvisionnement conduisent certains opérateurs à recourir à des importations.

Risques d’atteintes graves portées aux sols par des coupes rases effectuées avec des techniques industrielles lourdes pour plus de rentabilité. Généralisation du taillis à courte rotation devenant le mode de gestion forestière dominant avec des coupes plus fréquentes.

Gaspillage énergétique et rendement de 32% : avec la dérogation pour ne pas réaliser de cogénération sur les 400 MW thermiques produits, 130 MW efficaces seront livrés au réseau, 2/3 de l’énergie partira dans l’atmosphère par la tour réfrigérante ! Alors que la biomasse en cogénération peut dépasser 80 % de rendement, le bois-énergie gaspillé équivaut au fonctionnement d’une dizaine de microcentrales alimentant les réseaux de chaleur de proximité.

Pollution : une partie des produits brûlés, palettes, emballages recyclés, plastiques, textiles, (11% de déchets de classe A et B) dégageront des dioxines, COV, formaldéides cancérigènes, métaux lourds. Avec 700.000 T d’émission de CO2 par an la centrale en produira 2 fois plus qu’aujourd’hui en fonctionnant 340 jours.

Plus d’1,4 milliard € sur 20 ans de subventions prélevées sur la facture d’électricité des particuliers au titre de l’énergie verte. Des frais d’entretien des routes par les collectivités locales non comptabilisés.

EON et le Grand Marché Transatlantique s’il est signé

Tous les géants industriels font systématiquement pression, dans les négociations d’accords de commerce internationaux, pour un allègement toujours plus poussé des règlementations sociales et environnementales.

En tant que multinationale, EON pourra, grâce aux tribunaux extrajudiciaires mis en place par ce traité, porter plainte contre l’Etat français ou une collectivité locale pour entrave à leurs investissements et à leurs futurs bénéfices.

Vers un débat citoyen et un soutien aux alternatives !

Malgré des impacts sociaux et environnementaux aussi importants, aucune consultation préalable des populations n’a été proposée.

En PACA plus d’une centaine de collectivités s’opposent au projet de la méga-centrale qui va déstabiliser le réseau des petites entreprises locales patiemment tissé avec des aides publiques. Dans les Cévennes après la manifestation du 16 octobre dernier à Florac qui a réuni plusieurs centaines de personnes dans la matinée et un échange houleux avec le Directeur du Parc qui a accepté  de venir dialoguer en direct avec les manifestants, la nécessité d’un débat public s’impose à tous, associations, professionnels, élus, sur un sujet qui ne fait pas consensus.

La forêt est un bien commun et ses usages sont multiples : cueillette, promenades, chasse, qualité du paysage pour l’activité touristique, mais aussi un écosystème riche en biodiversité, jouant un rôle primordial dans la qualité de l’air et de l’eau. Sa gestion doit être décidée et organisée de façon démocratique et collective, au bénéfice de tous. Des alternatives existent.

Pour en savoir plus :

http://sosforetdusud.wordpress.com/

http://sosforetcevennes.wordpress.com/

Ghislaine Soulet Conseillère municipale d’Alès, Conseillère communautaire

 

Eau potable à Montpellier : le retour en Régie

Le 7 mai 2014, la Communauté d’Agglomération de Montpellier a adopté à l’unanimité le principe d’une mise en place d’une régie publique de la gestion de l’eau potable et de l’eau brute. Depuis est intervenu le vote entérinant sa création pour le 1er  janvier 2016. Ce retour en régie s’accompagne d’outil de contrôle citoyen : dès le mois de juin a été mis en effet en place un comité  citoyen de suivi du retour en régie publique de l’eau.

Dans un pays qui a vu naître les multinationales de l’eau, le retour vers le public est toujours un défi. Car si l’Agglomération de Montpellier n’est pas la première loin de là à s’engager dans cette voie, le chemin de la transition n’est pas simple. En effet il fallait commencer par assurer la continuité du service de l’eau ; donc obtenir du représentant de l’Etat le droit de signer des avenants d’une année supplémentaire avec les délégataires et négocier avec ces derniers leur contenu. Cela a été réalisé cet été : avec un prix de l’eau identique nous avons obtenu la réduction des marges de l’entreprise privée afin de dégager un excédent permettant à la fois d’avoir un haut niveau d’investissement dans la lutte contre les fuites et de financer le passage en régie. Ainsi, le passage en régie se fait sans qu’il en coûte un centime de plus à l’usager et au contribuable.

C’est seulement le 7 octobre que nous avons enfin reçu l’accord de la Préfecture, accord obligatoire, permettant à l’agglo de délibérer le 30 octobre pour « déclarer sans suite le marché de Délégation de Service Public au privé de l’eau potable pour motif d’intérêt général ». Désormais la marche à la Régie est irréversible ! C’est une grande victoire pour un projet que je défends depuis des années contre vents et marées.

Le travail pour la mise en œuvre de la future régie est loin d’être fini, parmi les sujets qui seront tranchés dans les prochaines semaines,  le statut de la future régie.  Je suis favorable à une régie autonome qui maintient toutes les responsabilités de la collectivité tout en associant à son conseil d’administration la participation des associations d’usagers et des représentants des personnels

La question de l’assainissement

Le volet « assainissement », c’est-à-dire la gestion du réseau d’eaux usées et les stations d’épuration fait lui couler beaucoup d’encre de la part de ceux qui voudraient qu’on aille plus vite. Comme je l’ai déjà dit publiquement, je suis favorable au retour de la gestion de l’assainissement en régie publique. Aucune régie ne se fait en un jour. La transition doit  être anticipée. A Paris par exemple celle-ci fut préparée dès 2006 pour être effective en 2010. Nous n’avions pas ces délais, l’équipe précédente ayant lancé le renouvellement des marchés de DSP en juillet 2013.

Aujourd’hui nombre d’élus pensent encore en regard du poids économique des délégataires privés que la puissance publique ne saurait pas faire.  Je garde en mémoire le vœu déposé au conseil municipal de Montpellier le 6 mai 2013, demandant le retour en régie publique de l’eau et de l’assainissement, qui avait été voté par les seuls élus EELV et Front de Gauche, alors que la droite et la majorité PS d’alors avaient voté contre… et que Philippe Saurel s’était abstenu. Face aux détracteurs, aux septiques, voire aux hésitants il nous faut réussir le retour en régie publique de l’eau potable pour convaincre que le retour en régie publique de l’assainissement est nécessaire. Mais pour ce faire il fallait également en quelques mois renégocier les nouveaux contrats d’assainissement pour permettre de préparer la transition vers un retour en régie en supprimant toute clause rendant impossible le retour en régie sous peine de pénalité.

Contrairement aux critiques (souvent instrumentalisées par les groupes industriels qui ont perdu l’appel d’offre) nous avons obtenu des avancées sur les différents lots en sachant que nos marges de manœuvres étaient plus que limitées car le marché avait été lancé par l’ancienne majorité sous l’égide de Jean-Pierre Moure : une baisse significative de plus de 20 % du prix payé aux délégataires ; des exigences supplémentaires pour l’entretien du réseau avec un taux élevé d’investissement, tout cela contribuant à réduire les marges.  Enfin la collectivité aura le contrôle de tout le système d’information, ce qui lui permettra d’en avoir la maîtrise technique pour préparer le retour en régie qui est notre objectif à moyen terme.

C’est un parcours singulier que cette reprise en gestion publique au nom de l’intérêt général pour la préservation d’un bien si commun et si précieux, qui demande de l’énergie mais aussi de la persévérance. Expliquer les étapes de cette transition, rester vigilant, et en appeler à la mobilisation des associations d’usagers et des citoyens pour que ce qui se fait ici irrigue l’histoire du retour au public de cette ressource vitale qu’est l’eau !

René REVOL Vice-président de l’agglomération de Montpellier chargé du retour en régie publique de l’eau

 

Ça bouge en Lozère !

Ils sont tous venus ! Le peuple de gauche de Mende s’est mobilisé ce jeudi 20 novembre pour défendre les trois familles lozériennes menacées de reconduite à la frontière et crier leur dégoût d’une politique inique appliquée sous un gouvernement qui ose encore se dire socialiste. (Encore que M. Valls désire en changer le nom paraît-il). D’un autre côté, à quoi fallait-il s’attendre quand M. Valls nomma l’ancien chef de cabinet adjoint de M. Sarkozy, ancien responsable de sa campagne de 2012, M. Lambert à la préfecture de la Lozère ?!

L’affaire Bygmalion plane au-dessus de lui comme une épée de Damoclès et lui, tranquille en son palais, ami des puissants, protégé par le PS, soutenu par l’UMP, applique la loi dans toute sa rigueur et envoie des familles entières dans des pays instables… Espérons que la loi trouve à s’exprimer aussi durement quand il passera sur la balance et qu’alors il n’ait pas l’insolence de demander de passe-droit.

300 personnes, dont une soixantaine de lycéens, se sont réunies autour d’un tas de peluches, comme autant d’innocences enfantines brisées, de moments d’insouciance à jamais envolée. Tas de peluche qui fut ensuite jeté au-dessus des grilles de la préfecture avec le rêve un peu fou que l’Homme, qu’il doit être, trouve là matière à réflexion et, qu’investi soudainement d’un sursaut humaniste, se décide à réagir et à entendre la voix du peuple.

Et dites-vous bien ceci : l’idéal socialiste n’est pas mort ! Le Parti de gauche, entre autres, le porte à bout de bras, mais sans la mobilisation citoyenne, sans un réveil du peuple devant tant et tant de renoncements, sans vous, il n’est rien !

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article sur notre site : http://partidegauche48.hautetfort.com/

Matthieu PERTOCI, PG 48

 

Ecosocialisme de la forêt dans les Pyrénées-Orientales : Nous n’irons plus au bois… Quelle forêt pour nos enfants ?  

Sur France Inter lors d’un 7/9, Gattaz, dans le droit fil de l’héritage laissé par son géniteur, enjoint les entreprises d’aller chasser en meute… Quelle élégance langagière ! On peut affirmer sans crainte que le monde de la finance excelle dans la pratique de ce sport de nature ! C’est même l’hallali!

Énergies fossiles, déchets, agriculture, l’eau… Sans complexe, les mots « développement durable, protection environnementale, énergies renouvelables » sont revendiqués. Même pas peur ! On colore en vert les arguments, on empoche diverses subventions et les chantres du productivisme en tout genre sévissent à qui mieux-mieux dans la course aux profits à court terme.

Les forêts, nouvel eldorado industriel

A l’instar des assises écosocialistes de la mer, les comités du Parti de Gauche 66 ont entamé un travail sur la gestion écologique de la forêt et son devenir économique car, au même titre que l’eau, elle participe à l’équilibre de notre écosystème. La forêt est le poumon de la planète et s’inscrit de fait au patrimoine mondial de l’humanité. En effet, face aux appétits des partisans de l’industrialisation de la ressource forestière (production de biomasse à grande échelle, biocarburants, exportation massive des grumes vers les pays asiatiques), la forêt est aujourd’hui en danger. Il faut stopper l’exploitation intensive de la forêt : la forêt n’est pas une usine !

L’ensemble de nos travaux seront présentés au cours de la 1ère semaine de mai 2015 lors d’un forum dans les Pyrénées Orientales. L’organisation de l’écosocialisme de la forêt s’étalera sur 2 journées et sera l’occasion de réfléchir ensemble sur les perspectives alternatives d’aménagement, de gestion, de préservation de la ressource avec toujours à l’esprit que la forêt est un élément essentiel de la biodiversité et qu’à ce titre on se doit de la protéger. La forêt est un bien public !

Catherine DAVID Pour la Commission d’organisation de l’écosocialisme de la forêt du PG 66

 

 

Les liens utiles

Hollande éclate la France

Analyse de François Cocq, Secrétaire national du Parti de Gauche à la réforme territoriale, qui montre la diversité des dangers portés par la réforme territoriale que Valls qualifie de « mère de toute les bataille ».  Un texte disponible sir le site national du PG, et paru également dans « A Gauche » du 7 novembre 2014.

https://www.lepartidegauche.fr/actualites/dossier/reforme-territoriale-hollande-eclate-la-france-30727

Réforme des collectivités territoriales

Toujours d’actualité, ce texte de  René Revol datant de l’an dernier qui démontre nocivité que recèle la déclinaison de l’acte III de la décentralisation. Une entreprise méthodique de démantèlement de la République sans aucun doute. A lire sur son blog cette analyse intitulée « Décentralisation ? Non, féodalisation ! ».

http://leblogderenerevol.wordpress.com/2013/01/28/decentralisation-non-feodalisation/

 

[1] Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale : « France 2040 »

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Déc 08

Front de Gauche le 7 décembre

Le Front de gauche se met en ordre de bataille

Julia Hamlaoui
Lundi, 8 Décembre, 2014
Photo : Patrick Nussbaum

Le 15 novembre, À l’appel du collectif 3A, dont le front de gauche est partie prenante, les manifestants condamnaient le budget d’austérité du gouvernement de Manuel Valls.
Photo : Patrick Nussbaum
Loi Macron, élections… le Front de gauche a préparé, hier, son calendrier 2015 à l’occasion d’une assemblée générale à Paris. 
À son ordre du jour figuraient aussi bien la mobilisation contre l’austérité, la recherche de convergences à gauche que les départementales.

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Déc 07

RENCONTRE CITOYENNE à CERET le 9 décembre

Front de gauche Vallespir
(PCF-Vallespir, P.G.-Vallespir)
Citoyennes, Citoyens, chers amis,

Vous sentez sans doute comme nous le besoin d’agir contre la politique d’austérité dans laquelle s’obstinent Hollande Valls et Macron. Pour nous il est clair qu’elle n’autorise aucun espoir face aux périls que nous voyons enfler tous les jours, et auxquels nous sommes confrontés quel que soit le secteur dans lequel nous nous engageons les uns et les autres : social, économique, politique, environnemental, international ; et quelle que soit la limite territoriale que nous assignons à nos actions.
Pour entendre vos avis, et pour marquer dans la convivialité la clôture de l’année politique nous avons le plaisir de vous inviter à une rencontre citoyenne qui sera suivie d’un apéritif dînatoire et se tiendra
Mardi 9 décembre De 18h à 21h
Salle Nogarède à Céret

Echangeons nos vues sur la situation de la France, de l’Europe, du Monde, et de notre Planète elle-même. Nous ne serons pas d’accord sur tout, mais nous verrons ce que certains d’entre nous sont disposés à faire ensemble. Comment aborder les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 ? Ce sera aussi à l’ordre du jour. A nos yeux elles pourraient être l’occasion d’oeuvrer à un changement de politique.
Fraternel salut, pour PCF-Vallespir : Jacques Majester et Sophie Ménahem
Pour PG Vallespir : Chantal Dubon et Dominique Guérin.P1120671

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Nov 29

« Dé-romaniser » la République

Tribune parue sur le site de Mediapart le 28 novembre  2014

Francis Daspe, secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée (Association pour la gauche républicaine et sociale – Prométhée).

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L’antique République romaine faisait l’admiration de l’historien grec du II° siècle av. J.-C., Polybe, par son savant équilibre entre les trois principales formes de gouvernement. L’ampleur des prérogatives accordées au Sénat romain octroyait à cette République un caractère indiscutablement aristocratique. L’existence de deux consuls élus annuellement lui conférait une dimension nettement monarchique. Les assemblées de citoyens appelées comices apportaient un contrepoids démocratique. Polybe, présent à Rome en tant qu’otage, y voyait une des raisons des victoires militaires qui allaient conduire à l’édification de l’Empire romain, et à la fin de la République. On sait en effet à quel point les modalités d’organisation du territoire sont intimement corrélées à la forme politique du régime et aux conditions d’exercice du pouvoir. La réforme territoriale le montrerait aujourd’hui si besoin était.

 

Sans verser dans l’anachronisme, ne peut-on discerner dans la 5° République une configuration identique ? Pour dissiper d’emblée tout malentendu, évitons d’abord de tomber dans la surenchère contreproductive : le suffrage universel et le respect des libertés essentielles la classe à l’échelle mondiale dans la catégorie des démocraties. La démocratie étant un effort tendanciel permanent, impossible non plus de minimiser ces réalités têtues : la puissance du pouvoir exécutif, l’inversion du calendrier électoral en 2002 couplée au passage au quinquennat, l’émergence de l’hyper-présidence renforcent la tendance monarchique des institutions. De manière identique, l’esprit de caste conquérant des experts, l’activité des chiens de garde du système que sont la finance et les médias, la consanguinité des strates dirigeantes constituent bien les bases d’un régime oligarchique.

 

Il y a réellement urgence et nécessité à proposer aux Français une 6° République. L’idéal républicain se construit à partir d’un double héritage : ces deux piliers non négociables sont les avancées de la Révolution française et les conquêtes sociales du combat ouvrier. Mais le passé ne suffira pas : il conviendra de se projeter dans l’avenir. Deux défis actuels sont à relever. Le renforcement de la démocratie dans l’entreprise est prioritaire : le travailleur doit devenir pleinement citoyen dans l’entreprise s’il veut l’être dans la Cité. Le rapport à la mondialisation ne peut être éludé. L’emprise tentaculaire de celle-ci nous oblige à proposer des réponses à la mesure du défi en termes de souveraineté populaire et de relations géopolitiques. La 6° République sera également un nouvel internationalisme.

 

Car cette 6° République à qui il conviendra de façonner un contenu ne se résume pas à une simple question de mécanique institutionnelle. Elle porte un projet de société global, condition même de sa réussite. En son cœur se trouve la question du partage des richesses qui passe par une « dé-romanisation » de la République. C’est-à-dire d’en extirper les dimensions monarchiques et aristocratiques pour approfondir l’exigence démocratique.

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Nov 26

Disparition de la région Languedoc-Roussillon : la double opposition du Parti de Gauche

La région Languedoc-Roussillon fusionnera donc avec sa voisine de Midi-Pyrénées. Le Parti de Gauche Languedoc-Roussillon exprime une double opposition à l’ensemble de la réforme territoriale. Elle marque l’alliance des libéraux, des potentats locaux et des oligarchies sous les auspices de l’Union Européenne.

Languedoc Roussillon

La création de ce nouvel espace est une injure à la démocratie. Les bases de la République démantelées (communes, départements, Etat), la France sera administrée par des entités technocratiques. La souveraineté populaire sera bradée avec des communes dévitalisées au profit d’immenses intercommunalités, espaces tentaculaires qui relieront un bout à l’autre du département. La démocratie de proximité est congédiée, l’égalité entre les citoyens brisée, l’unité et l’indivisibilité de la République niée.

Cette contre-réforme  renforce la mise en concurrence effrénée des territoires. Le but est de niveler par le bas les droits sociaux en généralisant la concurrence des travailleurs entre eux. Les services publics seront réduits à la portion congrue au profit des grandes entreprises privées (VEOLIA, VINCI par exemple). Cette réforme signifie la fin des politiques d’aménagement du territoire solidaires, au profit des dogmes de la compétitivité et de l’austérité.

Le PG exige l’abandon de l’ensemble de ce projet de réforme territoriale antidémocratique et anti-solidaire.

Seul l’avènement d’une 6° République par un processus constituant initié par le peuple permettra de sortir par le haut de cette impasse politique et démocratique.

La PG Languedoc-Roussillon entend se saisir de cette possibilité pour enfin changer la donne.

 

Francis DASPE et Charles MENARD, Délégués régionaux du Parti de Gauche en Languedoc-Roussillon

René REVOL, Membre du Bureau national du Parti de Gauche

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Nov 22

Rencontre régionale le 19/11/2014 à Béziers

Avec les représentants de l’Aude, du Gard, de l’Hérault, de Lozère,des PO

Rencontre régionale

Rencontre régionale

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Nov 21

Contre la réforme territoriale, la 6° République

Le Parti de Gauche 66 organise une conférence / débat sur la réforme territoriale mardi 25 novembre à Perpignan (20 heures 30, salle des Libertés, 3 rue Bartissol). François COCQ, secrétaire national du Parti de Gauche à la réforme territoriale et à l’éducation, animera la soirée sur le thème « Réforme territoriale ou 6° République ? D’un processus dé-constituant à un processus constituant ».

Cocq François

Commandée par la Commission Européenne, voulue par Nicolas Sarkozy, la réforme territoriale (ensemble de 4 lois déjà votées ou à voter d’ici peu) est mise en place par François Hollande. Ce sont les bases de la République qui sont remises en cause, l’héritage de la Révolution française qui est démantelé : les communes, les départements, l’Etat. La France sera administrée par des entités technocratiques, et non plus démocratiques. La souveraineté populaire sera bradée avec des communes dévitalisées au profit d’espaces tentaculaires, c’est-à-dire ces immenses intercommunalités qui relieront un bout à l’autre du département. La concurrence et la compétitivité l’emporteront sur la solidarité, la démocratie et l’intérêt général.

Cette réforme territoriale n’est rien de plus qu’un processus déconstituant. Elle veut remplacer la loi commune par le règne des intérêts particuliers : la démocratie de proximité est congédiée, l’égalité entre les citoyens brisée, l’égalité des territoires balayée au profit de la généralisation de la compétitivité économique, les services publics réduits à la portion congrue, l’unité et l’indivisibilité de la République niée.

Cette réforme territoriale marque l’alliance des libéraux, des potentats locaux et des oligarchies. Il faut s’y opposer et résister !  La 6° République que le Parti de Gauche souhaite mettre en place stoppera en préalable cette entreprise de destruction systématique.

Mardi 25 novembre à Perpignan (20 heures 30, salle des Libertés, 3 rue Bartissol), conférence / débat avec François COCQ, secrétaire national à la réforme territoriale et à l’éducation du Parti de Gauche, sur le thème « Réforme territoriale ou 6° République ? D’un processus dé-constituant à un processus constituant ».

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Nov 14

SOS « socialistes affligés » pour une 6° République

Communiqué du PG 66 à l’adresse d’éventuels « socialistes affligés » des PO à rejoindre le Mouvement pour la 6° République.

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Le Parti de Gauche 66 se félicite de l’appel national de « socialistes affligés » en faveur d’une 6° République. Visiblement, le mouvement lancé par le PG gagne en audience, jusqu’à séduire des responsables nationaux, fédéraux et locaux du Parti Socialiste et du Mouvement Jeunes Socialistes (MJS) dont une liste est jointe au texte de l’appel.

Comme de nombreux Français, ils comprennent que « pour changer de politique, il faudra commencer par changer de République pour instaurer la démocratie », ainsi que l’indique un extrait du texte.

D’abord pleinement satisfait de cette prise de conscience salutaire, le PG 66 a cependant vite déchanté. Il a vainement cherché parmi la liste des premiers signataires des représentants socialistes des Pyrénées-Orientales…

La question reste de savoir s’il s’agit d’un oubli malencontreux ou au contraire d’un choix politique assumé. Pour en avoir le cœur net, le PG 66 lance une invitation aux socialistes des Pyrénées-Orientales pour qu’ils se signalent à son attention  afin de promouvoir la 6° République plus que jamais nécessaire.

Ils peuvent le faire en envoyant un message à l’adresse électronique suivante : m6republique66@gmail.com ou au numéro de téléphone suivant : 06 07 34 33 81.

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Nov 13

Votation citoyenne sur la révocation des élus : décomplexer le peuple

Tribune de Francis DASPE parue sur le site de Mediapart. Texte d’analyses suite à la votation citoyenne pour la révocation des élus.

Francis Daspe est responsable du Parti de Gauche à Perpignan. Il est aussi secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée (Association pour la Gauche Républicaine et Sociale – Prométhée) et co-auteur du livre intitulé « Hollande, la République pour cible », éditions Bruno Leprince, collection Politique à gauche, avril 2014.

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Le Parti de Gauche organisait ce week-end une votation citoyenne. Il s’agissait de revendiquer pour les citoyens un droit essentiel, celui de la révocation des élus en cours de mandat. Cette disposition s’inscrit bien dans la démarche d’une 6° République. Dans les Pyrénées-Orientales dix urnes étaient mises à disposition sur les marchés ou les places publiques afin de favoriser l’expression publique de chacun.

Ces moments d’échanges avec les citoyens se sont révélés particulièrement instructifs quant à l’état d’esprit de l’opinion publique, révélateur d’un climat politique ambiant. Quelques tendances fortes ont émergé. Il ne s’agit pas cependant, pour la plupart d’entre elles, de véritables surprises, mais plutôt de mises en perspectives bienvenues.

 

Il existe un rejet extrêmement fort du cynisme en politique. La formule indiquant que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » scandalise de manière quasi unanime. Avec, revers de la médaille,  parfois quelques généralisations hâtives qui assimilent toutes les formes d’engagements militants dans une même suspicion. C’est que le discrédit de la parole publique est fort. La faute aux promesses non tenues : le candidat Sarkozy en 2007 ne devait pas toucher aux retraites, le candidat Hollande en 2012 devait lutter contre la finance… On sait ce qu’il en est advenu ! Au-delà de la demande éthique qui s’exprime en filigrane, il y a la nette conscience que sans le respect de la parole publique il n’est de démocratie possible. C’est le règne de la surenchère démagogique et du mensonge érigé en stratégie qui s’impose alors de fait. Autrement dit une version transposée au champ politique de la loi de la jungle qui est avant tout celle de la loi du marché. Loi du marché et démocratie ne font pas bon… marché !

Les citoyens  dans leur très grande majorité estiment de bon sens et nécessaire la possibilité de révoquer les élus qui ne tiennent pas leurs promesses. Ils savent également que cela n’est pas possible dans le cadre des institutions actuelles. Il s’en dégage un sentiment d’impuissance qui confine à une résignation de mauvais aloi : le mensonge en politique peut être perçu comme une fatalité. Car ils pronostiquent que l’obtention de ce droit ne peut pas se réaliser, qu’elle relève de l’utopie. « C’est irréaliste, impossible ou pas raisonnable d’y croire ! », disent-ils bien souvent. On observe ainsi de nombreuses formes d’autocensure citoyenne démocratique. Il y a là l’obstacle le plus puissant à l’expression de la souveraineté populaire.  Pensent-ils que la souveraineté populaire et tous les droits qui en découlent ont été concédés au peuple de bonne grâce par les puissants et jamais arrachés ?

C’est toute une culture de la révolution citoyenne qui est à reconstruire urgemment. Le peuple doit en effet se ressaisir de sa souveraineté. Il faudra pour cela créer les conditions politiques, sociales et culturelles pour le décomplexer pleinement. Le peuple ne peut pas être simplement acteur lors des élections et devenir le reste du temps spectateur passif de sa trahison décomplexée et assumée par ceux à qui le pouvoir a été confié. Il doit être un acteur permanent. Le contrôle de l’action des élus en constitue le « minimum syndical ».

 

Preuve du sérieux de l’initiative citoyenne, des remarques pertinentes ont pointé les risques pouvant peser sur la stabilité des institutions et l’affaiblissement du politique qui en résulterait mécaniquement. Des garde-fous existent pour y parer.

La révocation ne peut s’envisager qu’à partir de la mi-mandat : cela laisse des délais raisonnables aux nouveaux élus pour enclencher les politiques promises. La procédure de révocation ne sera pas une simple impulsion relevant davantage du registre de l’émotion ou de la versatilité que de la raison : un seuil de 5 à 10 % des citoyens sera requis pour lancer le processus, un nombre de suffrages supérieur à celui enregistré par l’élu concerné lors de son élection sera exigé. L’existence de ce contrôle citoyen, qu’il serait même exagéré de comparer à une épée de Damoclès, contribuera à faire concorder paroles et actions en politique : les motifs de révocation diminueront en proportion. La révocation des élus ne conduit nullement au mandat impératif qui transforme l’élu en vulgaire jouet de volontés masquées : le mandat reste celui que le candidat a proposé et que les citoyens ont validé par leurs votes. Aujourd’hui, le mandat impératif est plutôt celui qu’impose l’exécutif bicéphale Hollande/Valls aux « députés godillots », ou qu’avant l’hyper-président Sarkozy assénait.

In fine, la revalorisation de la parole publique bénéficiera à l’ensemble des élus. Ou du moins à ceux qui feront le nécessaire pour en bénéficier : tenir leurs promesses, faire des promesses qui peuvent se tenir. Ce qui n’exclura pas pour autant l’audace : seule la confiance des citoyens permet de changer la société en profondeur. C’est ainsi que je répondais de manière imparable à celles et ceux qui se résignaient à ce que les choses ne puissent jamais changer : pouvait-on imaginer il y a plus de 80 ans qu’un jour les Français seraient payés sans rien faire si ce n’est (circonstances aggravantes) à jouir de loisirs ? Ce furent les congés payés du Front populaire que beaucoup croyaient impensables, et pas seulement les prédécesseurs du sinistre « travailler plus pour gagner plus »…

 

La crise de régime est telle que la 6° République n’est pas une option parmi d’autres : elle devient une nécessité. C’est à la fois un préalable et une finalité. Certes, il ne s’agit pas du seul préalable, ni de la seule finalité, le projet étant global. Mais donner de l’oxygène à la démocratie ne pourra se réaliser sans cette manière de renverser la table. Le peuple doit dépasser collectivement ses propres complexes et inhibitions. Nous avons remarqué un fait rassurant dans le contexte local de Perpignan : beaucoup de jeunes femmes issues de l’immigration sont venues participer à la votation. Et elles ne furent pas les moins passionnées à débattre avec nous de manière argumentée, montrant leur soif d’implication dans la gestion des affaires de la cité. Ce sont là les promesses d’un peuple émancipé et souverain dont notre pays a besoin. Et que la votation citoyenne a contribué à sa mesure, modeste mais concrète, à dynamiser.

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Nov 13

Le PG 66 marche contre l’austérité à Toulouse

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Le Parti de Gauche 66 appelle à la plus large mobilisation possible dans le cadre de la journée d’action nationale du samedi 15 novembre à l’appel du collectif triple A (Alternative à l’austérité).

Le PG 66 privilégie la manifestation qui aura lieu à Toulouse, à 14 heures 30, place Compans-Caffarelli. Face à l’accentuation des politiques d’austérité par le gouvernement Valls, il est temps qu’une manifestation de masse permettre au peuple de reprendre la rue. L’austérité, ça suffit comme ça !

Une alternative existe : elle passe par des mobilisations de grande ampleur seules en capacité de changer la donne. Les nombreux citoyens qui n’en peuvent plus de ces politiques d’austérité doivent se rendre à Toulouse pour imposer au gouvernement la seule loi qui vaille en démocratie, la loi du nombre.

Le PG 66 organise un co-voiturage au départ de Perpignan samedi matin. Pour tout contact : 06 07 34 33 81.

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