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Déc 08

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Lettre régionale n° 8 du PG Languedoc-Roussillon

Lettre d’information # 8 – Parti de Gauche Languedoc Roussillon

Bulletin électronique régional # 8 du Parti de Gauche Languedoc-Roussillon

 

Editorial

Contre la réforme territoriale, la 6° République

« La réforme territoriale est la mère de toutes les réformes », affirmait le Premier Ministre Manuel Valls. Il n’avait pas tort. Mais ces propos ne s’inscrivaient pas dans la même optique que celle du Parti de Gauche. Nous militons pour préserver et approfondir l’idéal républicain nourri d’un double héritage, celui de la Révolution française et des combats ouvriers (pleinement) socialistes. Manuel Valls et sa clique de solfériniens décomplexés veulent au contraire détruire ce pacte républicain et social que le programme du Conseil National de la Résistance avait grandement amélioré aux lendemains de la seconde guerre mondiale.

Commandée par la Commission Européenne, voulue par Nicolas Sarkozy, la réforme territoriale (ensemble de 4 lois déjà votées ou à voter d’ici peu) est mise en place par François Hollande. Ce sont bien les bases de la République qui sont remises en cause, l’héritage de la Révolution française qui est démantelé : les communes, les départements, l’Etat. La France sera administrée par des entités technocratiques, et non plus démocratiques. La souveraineté populaire sera bradée avec des communes dévitalisées au profit d’espaces tentaculaires, c’est-à-dire ces immenses intercommunalités qui relieront un bout à l’autre du département. La concurrence et la compétitivité l’emporteront sur la solidarité, la démocratie et l’intérêt général.

Cette réforme territoriale n’est rien de plus qu’un processus dé-constituant. Elle veut remplacer la loi commune par le règne des intérêts particuliers : la démocratie de proximité est congédiée, l’égalité entre les citoyens brisée, l’égalité des territoires balayée au profit de la généralisation de la compétitivité économique, les services publics réduits à la portion congrue, l’unité et l’indivisibilité de la République niée.

Cette réforme territoriale marque l’alliance des libéraux, des potentats locaux et des oligarchies. Il faut s’y opposer et résister.  La 6° République que le Parti de Gauche souhaite mettre en place stoppera en préalable cette entreprise de destruction systématique. Car les débats parlementaires n’ont été qu’un jeu de faux-semblants d’un régime agonisant. Les velléités du Sénat de s’opposer à la fusion de la région Languedoc-Roussillon avec sa voisine de Midi-Pyrénées ne doivent pas faire illusion. Il était savoureux de voir que ce jeu de dupes conduisait la droite à vouloir défaire au Sénat ce qu’elle avait initié lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy… A l’époque, le Parti socialiste était vent debout contre cette réforme des collectivités territoriales qu’il s’est finalement empressé d’appliquer quasiment telle quelle depuis 2012.

L’essentiel n’est pas dans ces postures qui ne trompent personne. Le plus grave réside dans le maintien d’une même logique : celle de la mise en concurrence effrénée des territoires. Le but est de niveler par le bas les droits sociaux en généralisant la concurrence des travailleurs entre eux et en disloquant la République une et indivisible. Cette réforme, qui répond aux desiderata de l’Union européenne, signifie la fin des politiques d’aménagement du territoire fondées sur la solidarité, au détriment des dogmes de la compétitivité et de l’austérité. Elle vise également la destruction de la démocratie de proximité avec le triomphe des experts sur les citoyens.

De telles manœuvres montrent la nécessité, au-delà de l’abandon de cette réforme territoriale, d’une 6° République.

Francis DASPE Co-délégué régional du Parti de Gauche en Languedoc-Roussillon

 

 

 

Les membres de la Coordination régionale du PG Languedoc-Roussillon à l’occasion de la réunion de travail du 18 novembre à Béziers.

 

 

Les deux axes structurants de la stratégie du PG pour les Départementales

Les orientations du Parti de Gauche pour les prochaines départementales ont été définies à l’occasion du Conseil National des 29 et 30 novembre qui s’est déroulé à Montreuil. Deux axes majeurs ont émergé : la boussole d’une cohérence politique et la recherche de la souveraineté populaire.

La cohérence concerne à la fois les aspects programmatiques et stratégiques. Le PG s’adresse à tous ceux qui refusent clairement les politiques d’austérité et de la réforme territoriale. Cela se double d’un engagement résolu en faveur de la transition écologique et des services publics.

La cohérence stratégique exige une autonomie réelle et sans ambiguïté à l’égard des forces politiques menant cette politique, la soutenant ou projetant de la mener. Et ce aussi bien au niveau national que départemental : les alliances à géométrie variable contreviennent à cette nécessaire cohérence que les citoyens attendent de nous.

Le combat pour la souveraineté populaire s’inscrit dans le mouvement pour la 6° République que Jean-Luc Mélenchon a initié au mois d’août lors du Remue-Méninges : l’absurde réforme territoriale a prouvé si besoin était la nécessité extrême de mettre fin à l’impasse démocratique de la monarchie élective de la 5° République. Pour y parvenir, le mode opératoire s’appuie sur la dynamique des assemblées citoyennes qui doivent désigner les candidats, élaborer les programmes, décider de la position de second tour, contrôler l’action des futurs élus. Elles visent à des rassemblements unitaires les plus larges conformément au projet fondateur du PG de « renverser la table » qui est plus que jamais d’actualité.  Cette ambition n’entre pas en contradiction avec le respect de la cohérence.

Deux outils garantiront les objectifs de cohérence et de reconquête de la souveraineté populaire : une charte nationale et une labellisation « Majorité citoyenne ».

Francis DASPE

 

 

 

 

Les échos des départements

Cette rubrique sera alimentée par le récit des actions, mobilisations ou initiatives militantes témoignant de la vitalité du Parti de Gauche dans les cinq départements de la région. La preuve que le Parti de Gauche devient un acteur politique incontournable au niveau local.

Comment faire voter une motion contre le GMT dans votre commune ? L’exemple de Limoux, commune audoise

Comme vous ne le savez peut-être pas, 6 communes audoises (Mireval-Lauragais, Cenne-Monestiés, Limoux, Durban, Sougraigne et Castelnaudary (la dernière en date) ont adopté une motion visant à se positionner contre le TAFTA/GMT. Pour ne pas faire un article trop long, je ne rentrerai pas dans le détail des autres adoptions de motions anti-GMT, et je me concentrerai sur la ville de Limoux.

Je suis le seul élu Parti de Gauche – Front de Gauche au conseil municipal de Limoux depuis les municipales de mars dernier. Face à une majorité PS-PC-PRG, il est plutôt difficile de faire une remarque, de poser une question, alors faire voter une motion quelle qu’elle soit, vous vous doutez que ce n’est pas une mince affaire… Autant dire que je me trouve dans une position (inconfortable) d’opposition en tant qu’élu PG ! Je revendique ma force de proposition en soumettant à échéances régulières, le passage au vote de différentes motions. La motion que j’ai préparée sur le GMT (avec les conseils avisés de Raoul-Marc Jennar) a été présentée au conseil municipal du 26 juin 2014, en ayant pris soin d’envoyer par mail deux semaines avant à tous les conseillers municipaux un texte résumant ma démarche, les raisons pour lesquelles le traité est dangereux et quelques exemples locaux d’application.

Résultat : les 6 conseillers municipaux de droite se sont abstenus, beaucoup de la majorité aussi, sauf 10 d’entre eux (4 PC et 6 PS) qui ont bien compris la démarche. Au final, 11 voix « pour », 22 abstentions, aucune « contre ». La motion est donc adoptée à l’unanimité des votes exprimés ! Quoi qu’il en soit, quelle que soit la forme que pourra prendre votre motion, assurez-vous d’avoir informé les autres conseillers municipaux sur les dangers du GMT, d’avoir une motion inattaquable et surtout qui puisse être validée par la Préfecture (beaucoup d’éléments précieux à ce sujet sur le site de Raoul-Marc Jennar, sur www.jennar.fr). Pour celles et ceux qui souhaitent faire de même dans leur commune, je peux vous envoyer ma motion, que vous n’aurez qu’à adapter à votre ville ! N’hésitez pas et faites voter votre motion anti-GMT !

Jean-Didier CARRE, co-secrétaire départemental de l’Aude

 

Mobilisation contre E.ON dans la Zone d’Approvisionnement Prioritaire des Cévennes

Dans sa volonté de développer les énergies renouvelables, le gouvernement a autorisé la multinationale allemande de l’énergie E.ON, à reconvertir la centrale de Gardanne du charbon  à la biomasse. Elle brûlera 800 000 tonnes de bois/an dont la moitié à trouver localement dans un rayon de 400 km. Avec les forêts provençales, les Cévennes deviennent une ZAP. Hérault, Gard, Lozère et Ardèche sont concernés.

Après les gaz de schiste, l’exploitation industrielle des forêts. Voilà que les zones rurales de la région deviennent des « plateformes productives » pour les multinationales de l’énergie. C’est une des pistes de réflexion prospective menée avec la DATAR[1] depuis une dizaine d’années. Plateformes productives, ZAP ou parcs récréatifs, les espaces ruraux sont  « au service des futurs espaces métropolitains » où se concentreront, croissance démographique et économique, accumulation de richesses. C’est le double visage du territoire  qui s’organise !

Le Parc National de Cévennes, une convention avec E.ON pour que ce soit moins pire !

Inquiet par l’arrivé d’E.ON, le conseil d’administration du PNC décide de signer un protocole de travail pour que d’ici 2015 un cahier de charge encadre leurs conditions d’intervention : surface et intensité des coupes, techniques de débardage, espaces de tri aménagés… Si l’accord aboutit, le PNC espère que des cahiers des charges seront intégrés à tous les contrats d’achat des entreprises exploitantes pour le compte de la multinationale, minimisant  ainsi les dégâts possibles

Un des arguments avancés : les principaux utilisateurs sont autres. Face aux autres unités industrielles, papèterie de Tarascon 200 000 T/an, équipements publics de Montpellier 100 000 T, usine à cogénération de Mende 80 000 T, Pierrelatte,  les coupes pour E.ON ne seraient que de 35 000  à 50 000 tonnes/an.

Collectifs citoyens et associatifs et la CGT-Forêt opposés au « greenwashing »

Fallacieux ces arguments du Parc pour les collectifs et la CGT. Sur les 93 00 ha « cœur » du Parc, la réglementation est draconienne, le Parc peut brandir s’il le veut des interdictions même sur des propriétés privées. Il n’a pas besoin de convention supplémentaire. Sur l’« aire d’adhésion », 174 700 h, le Parc n’a aucun pouvoir législatif et ne pourra rien faire.  Par contre, E.ON fait valoir son partenariat avec le Parc, associe les deux logos, se donne une image d’entreprise écolo tout en garantissant à ses actionnaires un retour sur investissement de plus de 10% par an.

Gaspillage, pollution et holdup financier garanti par le projet E.ON à Gardanne

Saccage des forêts régionales et internationales : 1 million de M3/an de bois en provenance des ZAP françaises mais aussi du Canada, d’Europe et d’Afrique (50 fois le volume de l’Arc de Triomphe).

Périmètres d’approvisionnement fortement superposés pour une accumulation d’unités industrielles existantes, ou en projet. Déjà, des aléas d’approvisionnement conduisent certains opérateurs à recourir à des importations.

Risques d’atteintes graves portées aux sols par des coupes rases effectuées avec des techniques industrielles lourdes pour plus de rentabilité. Généralisation du taillis à courte rotation devenant le mode de gestion forestière dominant avec des coupes plus fréquentes.

Gaspillage énergétique et rendement de 32% : avec la dérogation pour ne pas réaliser de cogénération sur les 400 MW thermiques produits, 130 MW efficaces seront livrés au réseau, 2/3 de l’énergie partira dans l’atmosphère par la tour réfrigérante ! Alors que la biomasse en cogénération peut dépasser 80 % de rendement, le bois-énergie gaspillé équivaut au fonctionnement d’une dizaine de microcentrales alimentant les réseaux de chaleur de proximité.

Pollution : une partie des produits brûlés, palettes, emballages recyclés, plastiques, textiles, (11% de déchets de classe A et B) dégageront des dioxines, COV, formaldéides cancérigènes, métaux lourds. Avec 700.000 T d’émission de CO2 par an la centrale en produira 2 fois plus qu’aujourd’hui en fonctionnant 340 jours.

Plus d’1,4 milliard € sur 20 ans de subventions prélevées sur la facture d’électricité des particuliers au titre de l’énergie verte. Des frais d’entretien des routes par les collectivités locales non comptabilisés.

EON et le Grand Marché Transatlantique s’il est signé

Tous les géants industriels font systématiquement pression, dans les négociations d’accords de commerce internationaux, pour un allègement toujours plus poussé des règlementations sociales et environnementales.

En tant que multinationale, EON pourra, grâce aux tribunaux extrajudiciaires mis en place par ce traité, porter plainte contre l’Etat français ou une collectivité locale pour entrave à leurs investissements et à leurs futurs bénéfices.

Vers un débat citoyen et un soutien aux alternatives !

Malgré des impacts sociaux et environnementaux aussi importants, aucune consultation préalable des populations n’a été proposée.

En PACA plus d’une centaine de collectivités s’opposent au projet de la méga-centrale qui va déstabiliser le réseau des petites entreprises locales patiemment tissé avec des aides publiques. Dans les Cévennes après la manifestation du 16 octobre dernier à Florac qui a réuni plusieurs centaines de personnes dans la matinée et un échange houleux avec le Directeur du Parc qui a accepté  de venir dialoguer en direct avec les manifestants, la nécessité d’un débat public s’impose à tous, associations, professionnels, élus, sur un sujet qui ne fait pas consensus.

La forêt est un bien commun et ses usages sont multiples : cueillette, promenades, chasse, qualité du paysage pour l’activité touristique, mais aussi un écosystème riche en biodiversité, jouant un rôle primordial dans la qualité de l’air et de l’eau. Sa gestion doit être décidée et organisée de façon démocratique et collective, au bénéfice de tous. Des alternatives existent.

Pour en savoir plus :

http://sosforetdusud.wordpress.com/

http://sosforetcevennes.wordpress.com/

Ghislaine Soulet Conseillère municipale d’Alès, Conseillère communautaire

 

Eau potable à Montpellier : le retour en Régie

Le 7 mai 2014, la Communauté d’Agglomération de Montpellier a adopté à l’unanimité le principe d’une mise en place d’une régie publique de la gestion de l’eau potable et de l’eau brute. Depuis est intervenu le vote entérinant sa création pour le 1er  janvier 2016. Ce retour en régie s’accompagne d’outil de contrôle citoyen : dès le mois de juin a été mis en effet en place un comité  citoyen de suivi du retour en régie publique de l’eau.

Dans un pays qui a vu naître les multinationales de l’eau, le retour vers le public est toujours un défi. Car si l’Agglomération de Montpellier n’est pas la première loin de là à s’engager dans cette voie, le chemin de la transition n’est pas simple. En effet il fallait commencer par assurer la continuité du service de l’eau ; donc obtenir du représentant de l’Etat le droit de signer des avenants d’une année supplémentaire avec les délégataires et négocier avec ces derniers leur contenu. Cela a été réalisé cet été : avec un prix de l’eau identique nous avons obtenu la réduction des marges de l’entreprise privée afin de dégager un excédent permettant à la fois d’avoir un haut niveau d’investissement dans la lutte contre les fuites et de financer le passage en régie. Ainsi, le passage en régie se fait sans qu’il en coûte un centime de plus à l’usager et au contribuable.

C’est seulement le 7 octobre que nous avons enfin reçu l’accord de la Préfecture, accord obligatoire, permettant à l’agglo de délibérer le 30 octobre pour « déclarer sans suite le marché de Délégation de Service Public au privé de l’eau potable pour motif d’intérêt général ». Désormais la marche à la Régie est irréversible ! C’est une grande victoire pour un projet que je défends depuis des années contre vents et marées.

Le travail pour la mise en œuvre de la future régie est loin d’être fini, parmi les sujets qui seront tranchés dans les prochaines semaines,  le statut de la future régie.  Je suis favorable à une régie autonome qui maintient toutes les responsabilités de la collectivité tout en associant à son conseil d’administration la participation des associations d’usagers et des représentants des personnels

La question de l’assainissement

Le volet « assainissement », c’est-à-dire la gestion du réseau d’eaux usées et les stations d’épuration fait lui couler beaucoup d’encre de la part de ceux qui voudraient qu’on aille plus vite. Comme je l’ai déjà dit publiquement, je suis favorable au retour de la gestion de l’assainissement en régie publique. Aucune régie ne se fait en un jour. La transition doit  être anticipée. A Paris par exemple celle-ci fut préparée dès 2006 pour être effective en 2010. Nous n’avions pas ces délais, l’équipe précédente ayant lancé le renouvellement des marchés de DSP en juillet 2013.

Aujourd’hui nombre d’élus pensent encore en regard du poids économique des délégataires privés que la puissance publique ne saurait pas faire.  Je garde en mémoire le vœu déposé au conseil municipal de Montpellier le 6 mai 2013, demandant le retour en régie publique de l’eau et de l’assainissement, qui avait été voté par les seuls élus EELV et Front de Gauche, alors que la droite et la majorité PS d’alors avaient voté contre… et que Philippe Saurel s’était abstenu. Face aux détracteurs, aux septiques, voire aux hésitants il nous faut réussir le retour en régie publique de l’eau potable pour convaincre que le retour en régie publique de l’assainissement est nécessaire. Mais pour ce faire il fallait également en quelques mois renégocier les nouveaux contrats d’assainissement pour permettre de préparer la transition vers un retour en régie en supprimant toute clause rendant impossible le retour en régie sous peine de pénalité.

Contrairement aux critiques (souvent instrumentalisées par les groupes industriels qui ont perdu l’appel d’offre) nous avons obtenu des avancées sur les différents lots en sachant que nos marges de manœuvres étaient plus que limitées car le marché avait été lancé par l’ancienne majorité sous l’égide de Jean-Pierre Moure : une baisse significative de plus de 20 % du prix payé aux délégataires ; des exigences supplémentaires pour l’entretien du réseau avec un taux élevé d’investissement, tout cela contribuant à réduire les marges.  Enfin la collectivité aura le contrôle de tout le système d’information, ce qui lui permettra d’en avoir la maîtrise technique pour préparer le retour en régie qui est notre objectif à moyen terme.

C’est un parcours singulier que cette reprise en gestion publique au nom de l’intérêt général pour la préservation d’un bien si commun et si précieux, qui demande de l’énergie mais aussi de la persévérance. Expliquer les étapes de cette transition, rester vigilant, et en appeler à la mobilisation des associations d’usagers et des citoyens pour que ce qui se fait ici irrigue l’histoire du retour au public de cette ressource vitale qu’est l’eau !

René REVOL Vice-président de l’agglomération de Montpellier chargé du retour en régie publique de l’eau

 

Ça bouge en Lozère !

Ils sont tous venus ! Le peuple de gauche de Mende s’est mobilisé ce jeudi 20 novembre pour défendre les trois familles lozériennes menacées de reconduite à la frontière et crier leur dégoût d’une politique inique appliquée sous un gouvernement qui ose encore se dire socialiste. (Encore que M. Valls désire en changer le nom paraît-il). D’un autre côté, à quoi fallait-il s’attendre quand M. Valls nomma l’ancien chef de cabinet adjoint de M. Sarkozy, ancien responsable de sa campagne de 2012, M. Lambert à la préfecture de la Lozère ?!

L’affaire Bygmalion plane au-dessus de lui comme une épée de Damoclès et lui, tranquille en son palais, ami des puissants, protégé par le PS, soutenu par l’UMP, applique la loi dans toute sa rigueur et envoie des familles entières dans des pays instables… Espérons que la loi trouve à s’exprimer aussi durement quand il passera sur la balance et qu’alors il n’ait pas l’insolence de demander de passe-droit.

300 personnes, dont une soixantaine de lycéens, se sont réunies autour d’un tas de peluches, comme autant d’innocences enfantines brisées, de moments d’insouciance à jamais envolée. Tas de peluche qui fut ensuite jeté au-dessus des grilles de la préfecture avec le rêve un peu fou que l’Homme, qu’il doit être, trouve là matière à réflexion et, qu’investi soudainement d’un sursaut humaniste, se décide à réagir et à entendre la voix du peuple.

Et dites-vous bien ceci : l’idéal socialiste n’est pas mort ! Le Parti de gauche, entre autres, le porte à bout de bras, mais sans la mobilisation citoyenne, sans un réveil du peuple devant tant et tant de renoncements, sans vous, il n’est rien !

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article sur notre site : http://partidegauche48.hautetfort.com/

Matthieu PERTOCI, PG 48

 

Ecosocialisme de la forêt dans les Pyrénées-Orientales : Nous n’irons plus au bois… Quelle forêt pour nos enfants ?  

Sur France Inter lors d’un 7/9, Gattaz, dans le droit fil de l’héritage laissé par son géniteur, enjoint les entreprises d’aller chasser en meute… Quelle élégance langagière ! On peut affirmer sans crainte que le monde de la finance excelle dans la pratique de ce sport de nature ! C’est même l’hallali!

Énergies fossiles, déchets, agriculture, l’eau… Sans complexe, les mots « développement durable, protection environnementale, énergies renouvelables » sont revendiqués. Même pas peur ! On colore en vert les arguments, on empoche diverses subventions et les chantres du productivisme en tout genre sévissent à qui mieux-mieux dans la course aux profits à court terme.

Les forêts, nouvel eldorado industriel

A l’instar des assises écosocialistes de la mer, les comités du Parti de Gauche 66 ont entamé un travail sur la gestion écologique de la forêt et son devenir économique car, au même titre que l’eau, elle participe à l’équilibre de notre écosystème. La forêt est le poumon de la planète et s’inscrit de fait au patrimoine mondial de l’humanité. En effet, face aux appétits des partisans de l’industrialisation de la ressource forestière (production de biomasse à grande échelle, biocarburants, exportation massive des grumes vers les pays asiatiques), la forêt est aujourd’hui en danger. Il faut stopper l’exploitation intensive de la forêt : la forêt n’est pas une usine !

L’ensemble de nos travaux seront présentés au cours de la 1ère semaine de mai 2015 lors d’un forum dans les Pyrénées Orientales. L’organisation de l’écosocialisme de la forêt s’étalera sur 2 journées et sera l’occasion de réfléchir ensemble sur les perspectives alternatives d’aménagement, de gestion, de préservation de la ressource avec toujours à l’esprit que la forêt est un élément essentiel de la biodiversité et qu’à ce titre on se doit de la protéger. La forêt est un bien public !

Catherine DAVID Pour la Commission d’organisation de l’écosocialisme de la forêt du PG 66

 

 

Les liens utiles

Hollande éclate la France

Analyse de François Cocq, Secrétaire national du Parti de Gauche à la réforme territoriale, qui montre la diversité des dangers portés par la réforme territoriale que Valls qualifie de « mère de toute les bataille ».  Un texte disponible sir le site national du PG, et paru également dans « A Gauche » du 7 novembre 2014.

https://www.lepartidegauche.fr/actualites/dossier/reforme-territoriale-hollande-eclate-la-france-30727

Réforme des collectivités territoriales

Toujours d’actualité, ce texte de  René Revol datant de l’an dernier qui démontre nocivité que recèle la déclinaison de l’acte III de la décentralisation. Une entreprise méthodique de démantèlement de la République sans aucun doute. A lire sur son blog cette analyse intitulée « Décentralisation ? Non, féodalisation ! ».

http://leblogderenerevol.wordpress.com/2013/01/28/decentralisation-non-feodalisation/

 

[1] Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale : « France 2040 »

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