Oct 16

Pour une critique de gauche de la réforme du collège

Tribune parue dans L’Humanité vendredi 16 octobre 2015.

Francis DASPE, président de la Commission nationale Education du Parti de Gauche

Paul VANNIER, Secrétaire National à l’Education du Parti de Gauche

Ecole Peuple

Au lendemain du rejet de la réforme des programmes au Conseil supérieur de l’éducation, le succès de la manifestation intersyndicale contre la réforme du collège est une nouvelle manifestation du front de l’opposition à la politique éducative gouvernementale.

Dès 2012, le Parti de Gauche a dénoncé les périls contenus dans la loi Peillon de refondation de l’école. Il a depuis combattu la réforme des rythmes scolaires, celle de l’éducation prioritaire et du collège. Toutes convergent en effet vers une remise en cause du cadre national de l’Ecole de la République en organisant l’autonomie croissante des établissements, la soumission des enseignants aux logiques managériales et la territorialisation du service public d’éducation.

Pourtant, c’est bien davantage aux figures conservatrices, libérales ou réactionnaires, que les grands médias ont donné la parole. Finkielkraut, Brighelli, Polony, tous présentent la particularité de revenir aux fondamentaux déclinistes de la critique de l’école publique et d’emporter ainsi le débat public loin d’une critique qui se formulerait à partir de la question de l’égalité.

D’un côté, réactionnaires et libéraux convergent dans le modèle de l’école du « lire-écrire-compter ». Celle-ci se conjugue parfaitement avec le projet d’école du socle, institué par l’UMP, développé par le PS et mise en œuvre, dans le cadre de la réforme du collège, par la réduction et la dissolution des enseignements disciplinaires. A gauche à l’inverse, nous lions notre critique d’une vision minimaliste et utilitariste des savoirs à la dénonciation des nouvelles fins imposées à l’école. L’école n’éduque plus des consciences émancipées, dotées de la culture et des savoirs garants de leur autonomie. Elle a désormais la charge de former des individus employables, dotés des compétences garantissant leur flexibilité. Cette nouvelle vision des savoirs et des disciplines ouvre en même temps la voie à la remise en cause des statuts et des qualifications.

Tout cela doit être résolument dénoncé par le camp progressiste et humaniste auquel nous appartenons. Or, dans la bataille idéologique qui se livre, le curseur ne penche pas de notre côté. Pour inverser cette tendance, des clarifications idéologiques sur la fonction à attribuer aux savoirs dans notre système éducatif s’avèrent indispensables. Les savoirs ne peuvent être minimalistes et utilitaristes : leur exigence est la condition de l’émancipation de chacun. Mais leur défense feinte ne doit pas non plus masquer des intentions finales aux antipodes de l’idéal républicain de perfectionnement de chaque individu. Les savoirs ne doivent pas se transformer en moyen de distinction sociale pour mieux s’affranchir de l’impératif de mixité. Ils ne doivent pas non plus être considérés comme une marchandise qui, dès lors, pourrait se vendre sur un marché scolaire que la mise en concurrence des établissements organisée notamment par la réforme du collège tend, de fait, à instituer.

La réforme du collège indique bien à quel point le combat des idées ne peut pas être abandonné. Au Parti de Gauche, nous voulons l’école du peuple, celle de l’égalité et de l’émancipation. L’égalité sous toutes ses formes : sociale et territoriale. L’émancipation dans toutes ses dimensions : individuelle et collective.

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Oct 15

Soutien du PG 66 aux salariés d’Air France

 

Au moment ou cinq salariés d’Air France sont déférés devant un magistrat du parquet, comme de dangereux malfaiteurs, le Parti de Gauche 66, tient à leur manifester son soutien.

Des médias au service de la finance, se sont contentés de montrer les conséquences de l’exaspération de salariés menacés de licenciement. En leur imputant l’initiative de l’agression, ils ont volontairement passé sous silence la violence que la direction leur inflige. L’arme de la culpabilisation est  utilisé pour faire plier les salariés qui osent encore relever la tête.

La violence des grands groupes, qui licencient uniquement pour accroître toujours plus leur profit, est intolérable. Le gouvernement socialiste qui pèse de tout son poids pour faire une exemple en condamnant les syndicalistes d’Air France, a été beaucoup plus tolérant avec les « Bonnets Rouges » dont le saccage des portiques et des radars à coûté plus de quatre millions d’euros aux contribuables, sans qu’aucune peine ne soir prononcée. De quoi acheter beaucoup de chemises neuves aux cadres dirigeants d’Air France.

Pour le PG 66, Jean-Jacques GUDIN

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Oct 15

Faire de la Cerdagne et du Capcir un laboratoire du développement durable

Frédéric-Balaguer-un-des-animateurs-du-Parti-de-Gauche-en-Cerdagne-et-en-Capcir

Frédéric-Balaguer-un-des-animateurs-du-Parti-de-Gauche-en-Cerdagne-et-en-Capcir

Le Parti de Gauche de Cerdagne et Capcir organisait une réunion publique à Ur mercredi 14 octobre en présence du responsable départemental, Francis Daspe. Il s’agissait de réfléchir aux questions locales susceptibles d’impulser un projet de transformation visant à améliorer les conditions de vie des populations.

« Ces territoires ruraux de Cerdagne et du Capcir regorgent d’atouts insuffisamment exploités », introduisait Nicolas Sanchis, délégué local du PG. Il prenait pour exemple les énergies renouvelables ou la filière bois à valoriser bien davantage qu’elles ne le sont actuellement.

Pour sa part, Frédéric Balaguer, un des animateurs du PG en Cerdagne et en Capcir,  insistait sur les menaces que certains de ces atouts subissent : « Les lignes de train Latour de Carol / Toulouse ou du train jaune sont à renforcer, les terres agricoles doivent être préservées, sous peine de dévitaliser ces territoires où il fait bon vivre. Et où il doit continuer à faire bon vivre ». De la sorte, se pose l’épineuse question des services publics de proximité. « Un observatoire citoyen est à créer en ce concerne par exemple les écoles, les bureaux de poste ou les établissements de santé », proposait Fréderic Balaguer.

Nicolas Sanchis concluait en abordant la question des stations de ski. « L’activité touristique, véritable poumon de l’économie locale, ne pourra garder son rôle structurant que si une réelle diversification est enclenché dès maintenant ». Là aussi, des modes de développement à la fois alternatifs et complémentaires de l’activité touristique étaient proposés. En tenant compte des réalités économiques, des impératifs écologiques, des nécessités sociales et humaines. « Autrement dit, des trois piliers du développement durables », rappelait Francis Daspe qui définissait un horizon d’avenir.

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Oct 14

L’austérité au quotidien, c’est hélas du concret !

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L’austérité n’est pas une notion abstraite. Son impact au quotidien se mesure chaque jour. Ses répercussions sont bel et bien concrètes. J’ai pu l’expérimenter, aussi bien comme artiste que comme animatrice du périscolaire.

Les communes sont en effet touchées directement avec la réforme territoriale et la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales qui visent à satisfaire les politiques d’austérité imposées par les instances européennes.

En tant qu’artiste, j’ai eu à subir les baisses drastiques dans les budgets culturels des communes. Ils ont été véritablement taillés à la hache.  La possibilité de signer des contrats s’en est trouvée de facto réduite. Les municipalités sont amenées à mettre en place des projets de substitution pour tenter de compenser les déséquilibres provoqués. Souvent à leur grand regret, étranglées qu’elles sont désormais. Ces projets de substitution sont forcément de moindre qualité : ces solutions bricolées avec les moyens du bord entraineront mécaniquement une sensibilisation revue à la baisse, pour les enfants en particulier, pour tout public en général.

En tant qu’animatrice du périscolaire, j’ai eu également à en subir les effets, en lien la réforme des rythmes scolaires. Le transfert de charges financières supplémentaires pour les communes s’est là aussi traduit par des adaptations à la hussarde qui sonnent comme autant de dérives regrettables : embauches à moindre coût, recrutements hâtifs peu regardant sur les qualifications, précarité accrue des personnels et des conditions de travail, taux d’encadrement revu à la baisse, sécurité et qualité pas garanties pour les enfants etc. Dans ces condition, où sont passés les supposés intérêt et épanouissement des enfants ?

L’austérité, déclinée dans le champ commun de la culture que de l’enfance, dissout le lien social dans les communes. Il est grand temps qu’elle soit déclarée persona non grata dans notre quotidien !

Lucie CHILLON Parti de Gauche 66

 

 

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Oct 12

La supercherie de la loi Macron et du travail du dimanche

Travail dimanche

Le Parti de Gauche constate que l’ouverture des magasins ce dimanche à Perpignan dans le cadre de la braderie a été un véritable flop.

C’est bien le témoignage, si besoin était, que cette mesure ne répond pas à un besoin de la population. Ni même à une envie de la majorité des commerces. Et encore moins à la volonté et à l’intérêt des salariés…

La question essentielle est celle du pouvoir d’achat dont la baisse est aggravée par les politiques d’austérité.

La loi Macron, qui reprend des propositions communes à la droite et au Medef, ne vise aucunement à la satisfaction de quelconques besoins sociaux. L’objectif est uniquement dogmatique : déréguler l’activité, démanteler toujours plus le droit du travail, précariser davantage les salariés.

Le Parti de Gauche Perpignan dénonce cette supercherie qui n’a que trop duré: le travail du dimanche en particulier, et la loi Macron en général, ne défendent que des intérêts particuliers.

Francis DASPE, Secrétaire du Comité de Perpignan du PG 66

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Oct 08

Quel projet de transformation pour la Cerdagne et le Capcir ?

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Le Parti de Gauche de Cerdagne et de Capcir organise une réunion publique de débats et d’échanges mercredi 14 octobre, à 17 heures 30, au Bistrot de pays, à Ur (face à la mairie).

Le thème intitulé « Quelle déclinaison du Projet en commun en Cerdagne et en Capcir? » invitera à s’interroger sur les conditions d’une politique de transformation sociale et écologique de ces territoires ruraux aux potentialités inexploitées.

Au moment même où la réforme territoriale renforce la métropolisation et la désertification des territoires ruraux éloignés, alors même que nous craignons que la COP 21 (convention des Nations-Unies sur les changements climatiques) de Paris de décembre prochain reste en deçà des objectifs fixés, il est temps de valoriser les atouts de la Cerdagne et du Capcir.

La réunion sera animée par Nicolas Sanchis, délégué du Parti de Gauche en Cerdagne/Capcir, et Francis Daspe, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche 66 ;

Mardi 14 octobre 2015, à Ur, au bistrot de pays (face à la mairie), à 17 heures 30.  Entrée libre.

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Oct 07

Jeudi 8 octobre, manifestons contre l’austérité et les violences faites au monde du travail

 

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Le Parti de Gauche 66 apporte son soutien au mouvement d’action interprofessionnel prévu jeudi 8 octobre 2015 à l’appel de plusieurs syndicats.

Cette journée de mobilisation vise à dénoncer entre autres la réforme du code du travail faite « aux petits oignons » pour le Medef et à revendiquer une augmentation des salaires à l’opposé de la « politique de l’offre » imposée en France par le Medef et en Europe par la Troïka.

Elle s’inscrit donc dans le nécessaire combat contre l’austérité et les politiques de régression sociale que le ministre de l’Economie Emmanuel Macron incarne de manière décomplexée. Ces politiques d’austérité sont génératrices de violences aggravées contre le monde du travail. Elles doivent cesser immédiatement !

Rendez-vous à Perpignan à 11 heures place de Catalogne.

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Oct 04

Réforme de l’évaluation : vers l’éducation « low cost » au collège

Francis DASPE, Président de la Commission nationale Education du PG

Francis DASPE, Président de la Commission nationale Education du PG

Derrière l’affichage d’une refonte de l’évaluation tournée dans le prétendu « intérêt des élèves », le gouvernement parachève son projet d’éducation low cost. L’évaluation au collège reposera désormais sur la mesure du niveau de maîtrise des domaines du socle commun, véritable SMIC éducatif institué par l’UMP et prolongé par le PS.

Le gouvernement organise ainsi la marginalisation de l’enseignement disciplinaire au collège et sa disparition sur les bulletins trimestriels. C’est à la fois l’identité professionnelle des enseignants, un projet d’éducation basé sur les savoirs et la lisibilité de la notation pour les parents qui sont remis en cause.

Pour le Parti de Gauche, la réforme de l’évaluation au collège est contraire au projet d’école de la culture et de l’émancipation pour tous. Il appelle tous ceux qui sont attachés à ce projet à combattre, plus que jamais, la réforme du collège et ses différents avatars notamment lors de la journée de mobilisation du 10 octobre.

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Sep 28

Porosité des camps, misère des convictions

Une des particularités des Pyrénées-Orientales en politique réside dans le nombre élevé des changements de camp. L’actualité récente nous en offre un exemple de plus.

Le Front National se réjouit qu’un ancien cadre de feu l’UMP l’ait rejoint pour mener la liste départementale dans les Pyrénées-Orientales dans le cadre des prochaines élections régionales de décembre. Il est vrai que les frontières entre l’extrême-droite et la droite extrême sont particulièrement enchevêtrées dans notre département !

Il y a quelques jours, le chef de file régional de Debout la République  de passage à Perpignan s’enorgueillissait de compter parmi des ralliements sur ses listes dans d’autres départements de la région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées des transfuges du Front National.

Ces ralliements sont à chaque fois présentés avec fierté comme des prises de guerre qui témoignerait d’une dynamique et d’une attractivité. Il n’y a pourtant pas de quoi être fier : ces ralliements sont davantage des boulets !

Il est vrai que l’on dit souvent qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Mais changer d’avis n’est pas si compliqué dès lors que l’on n’a pas de véritables convictions chevillées au corps ! En tout cas, cela ne témoigne nullement d’une quelconque vertu !

En réalité, cette inquiétante porosité des camps traduit une dangereuse inconstance et extrême fragilité de ses prétendues convictions.  En politique, les convictions ne devraient pas être en option !

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Sep 25

Le Parti de Gauche 66 dit non à la fermeture de la gare de Bourg-Madame

Train-Jaune

Environ 400 personnes étaient présentes pour empêcher la fermeture de la gare de la guinguette en Cerdagne, ce samedi 19 septembre 2015. Le Parti de Gauche des Pyrénées Orientales était représenté de façon discrète par un de ses délégués, Alain Prat de Riu, également membre du Comité des Usagers de la Ligne du Train Jaune.

C’est la décision de projet de fermeture de cette gare de façon feutrée par la SNCF dans le courant de cet automne qui a mis le feu aux poudres. Le Maire de Bourg-Madame, indirectement prévenu par les cheminots, stupéfaits, réagit en s’associant à la mobilisation des citoyens, syndicalistes et élus de la montagne catalane en colère.

Or, cette décision de fermeture prise par la direction de la SNCF n’est-t-elle pas en totale contradiction avec les 14 millions d’euros dégagés le 22 mai dernier dans le cadre de la signature du contrat de plan Etat-Région et celui des engagements financiers du Département et de la SNCF pour moderniser la ligne?

Comment le Parti de Gauche ne s’insurgerait-t-il pas de ce double langage dénoncé par Monique Guerrero, Présidente des usagers de la ligne du Train jaune? La fermeture de la gare de la guinguette n’annonce-t-elle pas à terme la suppression des quatre autres gares, puis de la ligne elle-même?

Ce serait un complet désaveu des propos tenus à la fête du Train jaune, le 6 juin dernier, par Claudine Villacèque, chef de projet à la direction régionale de la SNCF qui affirmait vouloir « définir un projet pérenne du Train jaune, l’exploitation de la ligne de bout en bout de Villefranche de Conflent à la Tour de Carol ».

Le Parti de Gauche qui suit ce dossier depuis de nombreux mois à coté de ses autres partenaires, notamment au sein des Assemblées Citoyennes, fidèle à ses valeurs écosocialistes, a toujours soutenu les projets allant dans le sens de la restauration d’un service de proximité à la fois propre écologiquement et rentable économiquement et qui s’inscrit dans une politique de développement durable pour les usagers.

De ce point de vue, le projet de modernisation du Train jaune et de ses gares, est exemplaire ! La ligne est alimentée par des centrales hydro-électriques avec une absence de pollution et un impact nul en matière de réchauffement climatique. La gare de Bourg-Madame est dotée d’une importante fréquentation et d’une rentabilité tout à fait correcte, même si pour des raisons de statut, la vente des billets n’est pas comptabilisée par la SNCF. Enfin, l’importance stratégique de cette ligne pour le désenclavement et la redynamisation des milieux montagnards du Haut Conflent-Capcir-Cerdagne n’est plus à démontrer, avec ses prolongements possibles en Espagne et en Midi-Pyrénées.

Le PG 66, ne peut donc que dénoncer l’imposture du comportement à double face de la Direction régionale de la SNCF qui semble remettre en cause les décisions prises, par des mesures unilatérales qui viseraient à dégrader la qualité du service rendu par la ligne du Train jaune. Il demande que l’Etat, les instances représentatives des collectivités territoriales concernées, ramènent à la raison la direction de la SNCF en lui demandant de réellement respecter ses engagements auprès des élus et des usagers.

Espérons que ce travaille de sape de la Direction régionale de la SNCF ne fasse pas partie d’un projet plus large qui viserait, tout en supprimant les petites lignes à favoriser une fois de plus, la route par rapport au rail dans le cadre de la loi Macron qui permet la concurrence des compagnies de cars « low cost » roulant aux carburants fossiles!

Pour le PG 66, Alain PRAT DE RIU

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