Environ 400 personnes étaient présentes pour empêcher la fermeture de la gare de la guinguette en Cerdagne, ce samedi 19 septembre 2015. Le Parti de Gauche des Pyrénées Orientales était représenté de façon discrète par un de ses délégués, Alain Prat de Riu, également membre du Comité des Usagers de la Ligne du Train Jaune.
C’est la décision de projet de fermeture de cette gare de façon feutrée par la SNCF dans le courant de cet automne qui a mis le feu aux poudres. Le Maire de Bourg-Madame, indirectement prévenu par les cheminots, stupéfaits, réagit en s’associant à la mobilisation des citoyens, syndicalistes et élus de la montagne catalane en colère.
Or, cette décision de fermeture prise par la direction de la SNCF n’est-t-elle pas en totale contradiction avec les 14 millions d’euros dégagés le 22 mai dernier dans le cadre de la signature du contrat de plan Etat-Région et celui des engagements financiers du Département et de la SNCF pour moderniser la ligne?
Comment le Parti de Gauche ne s’insurgerait-t-il pas de ce double langage dénoncé par Monique Guerrero, Présidente des usagers de la ligne du Train jaune? La fermeture de la gare de la guinguette n’annonce-t-elle pas à terme la suppression des quatre autres gares, puis de la ligne elle-même?
Ce serait un complet désaveu des propos tenus à la fête du Train jaune, le 6 juin dernier, par Claudine Villacèque, chef de projet à la direction régionale de la SNCF qui affirmait vouloir « définir un projet pérenne du Train jaune, l’exploitation de la ligne de bout en bout de Villefranche de Conflent à la Tour de Carol ».
Le Parti de Gauche qui suit ce dossier depuis de nombreux mois à coté de ses autres partenaires, notamment au sein des Assemblées Citoyennes, fidèle à ses valeurs écosocialistes, a toujours soutenu les projets allant dans le sens de la restauration d’un service de proximité à la fois propre écologiquement et rentable économiquement et qui s’inscrit dans une politique de développement durable pour les usagers.
De ce point de vue, le projet de modernisation du Train jaune et de ses gares, est exemplaire ! La ligne est alimentée par des centrales hydro-électriques avec une absence de pollution et un impact nul en matière de réchauffement climatique. La gare de Bourg-Madame est dotée d’une importante fréquentation et d’une rentabilité tout à fait correcte, même si pour des raisons de statut, la vente des billets n’est pas comptabilisée par la SNCF. Enfin, l’importance stratégique de cette ligne pour le désenclavement et la redynamisation des milieux montagnards du Haut Conflent-Capcir-Cerdagne n’est plus à démontrer, avec ses prolongements possibles en Espagne et en Midi-Pyrénées.
Le PG 66, ne peut donc que dénoncer l’imposture du comportement à double face de la Direction régionale de la SNCF qui semble remettre en cause les décisions prises, par des mesures unilatérales qui viseraient à dégrader la qualité du service rendu par la ligne du Train jaune. Il demande que l’Etat, les instances représentatives des collectivités territoriales concernées, ramènent à la raison la direction de la SNCF en lui demandant de réellement respecter ses engagements auprès des élus et des usagers.
Espérons que ce travaille de sape de la Direction régionale de la SNCF ne fasse pas partie d’un projet plus large qui viserait, tout en supprimant les petites lignes à favoriser une fois de plus, la route par rapport au rail dans le cadre de la loi Macron qui permet la concurrence des compagnies de cars « low cost » roulant aux carburants fossiles!
Pour le PG 66, Alain PRAT DE RIU