Mar 13

Les impasses du tout-ski et des précarités en Cerdagne et Capcir

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Le Parti de Gauche 66 apporte son soutien aux personnels de la station de ski de Font-Romeu Pyrénées 2000 qui se sont mobilisés massivement mercredi 9 mars contre le projet de loi travail El Khomri. Qui pourrait croire que des choix locaux et des décisions nationales ne s’additionnent pas pour dégrader les conditions de vie et de travail au quotidien ?

En effet, ce mouvement témoigne du télescopage de deux impasses : le choix du tout-ski fait localement, le projet de casse du code du travail porté par le projet El Khomri. Tous deux sont générateurs de multiples formes de précarité : le tout-ski par ses emplois saisonniers, l’actuel projet de loi travail en termes de rémunération, de durée de travail, de licenciement, par sa soumission aux intérêts des entreprises qui veulent démanteler le droit du travail.

A l’heure d’un projet de fusion de stations de ski dans les Pyrénées-Orientales totalement surdimensionné et anachronique, le Parti de Gauche réaffirme la nécessité d’une vision écosocialiste pour les territoires de montagne de la Cerdagne et du Capcir. Cela passe par un refus résolu du tout-ski et de ses projets déconnectés du réel comme de toutes les formes de précarités.

 

Nicolas SANCHIS et Valentine SEGRESTAN, délégué-e-s du PG Cerdagne/Capcir

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Mar 13

En Vallespir, le porte-monnaie du citoyen reste la variable d’ajustement !

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Le Parti de Gauche Vallespir dénonce les choix faits par la Communauté des communes du Vallespir.

Lors du Conseil communautaire en date du 12 mars 2016, il a été voté par les maires à la majorité (6 pour, 2 abstentions et 1 contre) l’augmentation des prélèvements sur les citoyens : la taxe foncière augmente de 2% et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères de 3,53%. A cela, il faut ajouter la part départementale sur le foncier qui,  pour 2016, augmentera  de 3% à la suite du vote du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. Rappelons que les taxes et impôts locaux sont particulièrement injustes car ne reposant pas véritablement sur les revenus.

La baisse de la DGF (dotation globale de fonctionnement) s’explique par le désengagement de l’Etat et l’application des politiques d’austérité aux collectivités territoriales. Plutôt que de les contester et d’entamer la nécessaire lutte politique, la majorité des élus de la Communauté des communes préfèrent transformer les citoyens en variables d’ajustement de leurs renoncements.

S’ils ne sont les seuls à pratiquer cette politique de la défausse, le Conseil départemental a fait pareil, ce n’est pas une raison pour prendre les citoyens pour de vulgaires vaches à lait !

 

Catherine DAVID, co-secrétaire du Comité Vallespir du PG et candidate sur la liste « Un avenir pour Céret »

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Mar 12

Un Observatoire citoyen des Services Publics en Cerdagne et Capcir

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Le Parti de Gauche Cerdagne / Capcir organisait une réunion publique mercredi 9 mars à Ur en présence du responsable départemental Francis Daspe. Celui-ci présentait le thème du débat en indiquant que « les services publics et les biens communs représentent le principal atout de ces territoires ruraux ».

Nicolas Sanchis, animateur local du PG, brossant un tableau de la situation, regrettait « les reculs des services publics dont dépend en grande partie de l’attractivité de la Cerdagne et du Capcir ». Il prenait l’exemple de la fermeture de l’école d’Ur, d’une classe à Saillagouse, de la crèche d’Angoustrine, de bureaux de postes ou d’établissements de santé. Ces fermetures résultent souvent de choix très contestables en termes de d’horaires ou de tarifs qui ne correspondent pas aux besoins des populations. Pour Nicolas Sanchis, la conséquence des ces reculs est grave : on dévitalise de la sorte des territoires où il fait pourtant bon vivre.

Il abordait ensuite la notion de « biens communs ». « Ce sont des biens répondant à un utilité collective et qui garantissent la dignité et le décence de la vie. Ils doivent pour cela voir leur accès démocratisé ». Il dénonçait leur marchandisation, comme l’eau ou l’énergie. « C’est ainsi que l’on assiste à la privatisation de barrages ou à la délégation à des sociétés privées de l’entretien des réseaux d’eau ».

Francis Daspe confirmait la nécessité de la mise en place d’un « Observatoire citoyen contre le recul des services publics et des biens communs en Cerdagne et en Capcir ». Nous ne nous contenterons pas de constater leur dégradation, nous ferons des propositions concrètes pour contribuer à leur renforcement ou à la reconquête comme pour les transports ou la culture », concluait Nicolas Sanchis en traçant les contours d’une carte établissant un premier bilan dans de nombreux domaines. « Nous communiquerons, comme nous l’avons fait avec les stations de ski, pour montrer qu’il n’y a pas de fatalité à la désertification des territoires ruraux de montagne ». C’est une des raisons d’être du projet écosocialiste porté par le Parti de Gauche.

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Mar 07

Un diaporama d’éducation populaire contre le projet de loi travail El Khomri

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L’AGAUREPS-Prométhée appelle le gouvernement à retirer le projet de loi travail El Khomri. Ce texte fait figure de véritable provocation à l’encontre du monde du travail. Elle s’associe aux différentes initiatives du large mouvement populaire, à commencer par les journées d’action des 9 et 31 mars.

 

Acteur de l’éducation populaire dans les Pyrénées-Orientales, l’AGAUREPS-Prométhée met en circulation un atelier de lecture sur le projet de loi travail sous la forme d’un power point pédagogique (disponible sur le site internet de l’AGAUREPS-Prométhée https://agaurepspromethee.wordpress.com/2016/03/07/diaporama-projet-de-loi-travail-el-khomri/).

 

Celui-ci circule dès à présent largement sur les réseaux sociaux. Il sera le support de nombreuses réunions publiques dans l’ensemble du département, en partenariat avec d’autres organisations partageant son approche.

 

L’AGAUREPS-Prométhée s’inscrira également dans les mouvements et collectifs départementaux sur le sujet.

 

Francis DASPE, Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée

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Mar 06

Services Publics et Biens Communs : un atout pour la Cerdagne et le Capcir

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Le Parti de Gauche de Cerdagne et de Capcir organise une réunion publique de débats et d’échanges mercredi 9 mars, à 19 heures, au Bistrot de pays, à Ur (face à la mairie).

Le thème sera intitulé « Services Publics et Biens Communs : un atout pour la Cerdagne et le Capcir »

Alors que la logique marchande et la recherche du profit favorisent les privatisations, que la réforme territoriale renforce la métropolisation et la désertification des territoires ruraux éloignés, il est temps de valoriser les atouts de la Cerdagne et du Capcir. Cette valorisation ne peut se faire que par le renforcement des Services Publics et la reconnaissance des Biens Communs.

La réunion sera animée par Nicolas Sanchis et Frédéric Balaguer, délégués du Parti de Gauche en Cerdagne/Capcir, et Francis Daspe, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche 66.

Mercredi 9 mars 2016, à Ur, au bistrot de pays (face à la mairie), à 19 heures.  Entrée libre.

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Mar 04

Une seule urgence : retrait de la loi El Khomri !

Le Parti de Gauche 66 s’oppose résolument à la loi travail portée par la ministre El Khomri. Ce projet s’inscrit dans une volonté de destruction méthodique du Code du travail, après la loi de Sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, la loi Macron du 7 août 2015 (pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques) et la loi Rebsamen du 17 août 2015 (relative au dialogue social et à l’emploi), toutes inspirées par les revendications du Medef.

Le Parti de Gauche 66 exige le retrait de ce projet, qui compte notamment plafonner les indemnités prud’homales de licenciements, étendre la durée maximale du travail à 60 heures par semaine, faciliter les licenciements économiques, mettre fin aux paiements des heures d’astreinte, autoriser l’employeur à baisser les salaires sans l’accord des salariés concernés et sans raison économique etc. La négociation d’entreprises ne doit pas pouvoir déroger à la loi en défaveur des salariés.

Le Code du travail n’a à être ni « simplifié », ni « flexibilisé »: son but est de sécuriser les salariés, pas les employeurs ! Alors que la crise économique ne fait que s’aggraver, il faudrait au contraire reconstruire un Code du travail protecteur des salariés sur l’ensemble du territoire et établir la citoyenneté dans l’entreprise. Décidément, ce gouvernement est a définitivement choisi son camp : celui des oligarchies et des possédants. Il n’y a rien à faire avec cette majorité, ni nationalement ni localement !

Changer cette politique dévastatrice ne sera possible qu’en mettant le peuple lui-même au pouvoir en 2017.

Le PG 66 appelle à participer massivement aux initiatives qui auront lieu mercredi 9 mars à Perpignan, place de Catalogne à 10 heures et devant la Préfecture à 11 heures 30.

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Fév 29

Les amours contre-nature de Veolia avec la commune de Céret

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Le Parti de Gauche Vallespir et le Mouvement pour la 6° République des Pyrénées-Orientales (M6R 66) dénoncent la décision prise par le Conseil municipal de Céret de reconduire la délégation de service public au bénéfice de la société Veolia concernant l’assainissement collectif.

En confirmant la position quasiment monopolistique de Veolia sur la ville de Céret (eau potable, ordures ménagères, station d’épuration, nettoyage de la ville), la majorité municipale, contre l’avis de l’opposition, éloigne la perspective d’un retour en régie publique. C’est également porter un coup rude à la notion de Services Publics au service de l’intérêt général : ainsi les prestations perçues par Veolia augmenteront de 6% pour les usagers/clients cérétans tandis que la commune de Céret n’augmente pas la redevance due par Veolia au titre de l’utilisation du domaine public du réseau. Des profits supplémentaires garantis sur le dos des citoyens !

Le PG Vallespir et le M6R 66 contestent par ailleurs vigoureusement le bien-fondé des interventions « pédagogiques » de Veolia prévues en milieu scolaire, contraires aux principes de neutralité et de laïcité.

Le PG Vallespir et le M6R 66 estiment plus que jamais nécessaire la mise en place d’un « Observatoire citoyen contre le recul des Services Publics et des Biens Communs » dans les Pyrénées-Orientales, et dans le Vallespir en particulier.

Catherine DAVID, co-secrétaire du Comité Vallespir / Albères / Côte Vermeille / Haut-Vallespir du PG 

Francis DASPE, animateur du M6R 66 

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Fév 28

La grippe aviaire ou les enjeux d’une agriculture écosocialiste

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Le Parti de Gauche 66 dénonce les mesures envisagées par les pouvoirs publics en réaction à l’épidémie de grippe aviaire touchant les élevages de canard. Elles ne sont pas à la hauteur des enjeux. Ce serait le cas des exonérations de cotisations sociales, véritables pis-aller relevant de l’aumône, et c’est le cas des directives sanitaires qui imposent l’interruption de l’activité pour assainir les élevages (en réalité 6 mois de chômage forcé !).

Elles remettent en cause la survie des petits producteurs familiaux manquant de trésorerie. Elles favoriseront un effet d’aubaine pour la filière agro-industrielle qui pourra de la sorte écouler les stocks de foies gras et de magrets entreposés dans les frigos. Au final, cette crise contribuera à restructurer la filière en éliminant les petits producteurs fermiers opposés à l’industrialisation de la production. Elles renforceront donc la cause même de la crise : l’industrialisation de la filière qui, par la concentration des élevages intensifs et la circulation tous azimuts des volailles  sur le territoire européen, augmente les risques sanitaires.

Les autorités sanitaires doivent prendre leurs décisions au cas par cas des élevages qui ne sont pas concernés par cette industrialisation. Les élevages des Pyrénées-Orientales, tous des petits producteurs situés dans le Conflent, la Cerdagne ou dans les Aspres, n’ont pas à être impactés par l’interdiction d’approvisionnement en canetons. La procédure de déclaration de calamité agricole doit servir de base à un véritable soutien des petits producteurs afin de maintenir leur viabilité financière.

A une agriculture industrielle, opposons une agriculture paysanne avec des paysans nombreux  sur le territoire garants d’une alimentation de qualité, du maintien de l’économie, du tissu social et des services publics en milieu rural.

A une agriculture productiviste, opposons une agriculture écosocialiste reposant sur la  relocalisation des productions, les circuits courts pour des consommations de proximité, la saisonnalité et la traçabilité des productions.

Catherine DAVID et Francis DASPE, co-secrétaires départementaux du PG 66

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Fév 22

La LGV Montpellier / Perpignan à travers le prisme écosocialiste

Ecosocialisme

Le Parti de Gauche 66 exprime une quadruple inquiétude suite à l’avancement du projet de la LGV Montpellier / Perpignan et à l’annonce du choix du tracé.

L’impact écologique du contournement par la plaine du Roussillon, en termes par exemple de nuisances pour les riverains ou de consommation des terres agricoles, ne peut pas être minimisé quelles qu’en soient les raisons. Aucune garantie sérieuse n’existe pour l’heure, même si la perspective d’une nouvelle gare à Rivesaltes s’éloigne.

Le coût de l’ensemble des travaux du chantier semble d’ores et déjà surdimensionné au regard des urgences économiques et sociales du département des Pyrénées-Orientales. Gérer l’argent public nécessite de défendre des arbitrages politiques en faveur de « l’humain d’abord » au détriment des grands projets dont l’utilité commune n’est pas avérée.

Aucune garantie non plus en ce qui concerne la desserte des TGV de la gare de Perpignan, qui a toutes les chances de devenir un « angle mort de la métropolisation sans limites ». La grande région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées et le tropisme catalaniste ne sont pour l’occasion absolument pas des atouts pour Perpignan l’Insoumise délaissée dans le triangle métropolitain Toulouse / Montpellier / Barcelone, rudement concurrencée par Carcassonne, Narbonne, Béziers et Gérone.

La mixité de la voie ferrée voyageurs / marchandises ne peut pas être un simple combat à mener : le fret doit être au contraire un préalable garanti avant tout vote engageant des dépenses aussi colossales ! La culture du renoncement programmé n’est pas dans l’ADN du PG.

Ecosocialiste un jour, écosocialiste toujours ! Comme l’hirondelle, un jour d’élection ne fait pas forcément le printemps écosocialiste… Le PG, en aucun cas dépendant des lieux de cogestion nationaux ou locaux, portera dans ce dossier une vision exigeante de l’intérêt général sur des bases écosocialistes.

Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66.

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Fév 14

C’est le peuple qui remettra la Gauche en mouvement, pas l’inverse

Tribune parue sur Marianne le 14 février 2016.

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François COCQ et Francis DASPE, responsables de l’AGAUREPS-Prométhée (Association pour la Gauche Républicaine et Sociale – Prométhée)

 

L’Assemblée nationale vient d’adopter le double projet de déchéance de nationalité et de constitutionnalisation de l’état d’urgence.   La France perd ce qui la rendait si grande : son universalité et l’indivisibilité du peuple. La Gauche voit quant à elle son honneur foulé aux pieds.

 

Au moment de l’humiliation, ils étaient à peine plus de 150 en séance vendredi 5 février au palais Bourbon pour écouter un Premier Ministre à la parole dévalorisée. A peine 129 pour adopter lundi 8 février rien moins que l’article 1 qui modifie la Constitution. Ceux de la majorité préféraient fuir leurs contradictions. Ceux de l’opposition ne voulaient pas avoir à adouber des mesures qu’ils ont proposées mais désormais présentées par d’autres. La démonstration est terrible : non seulement l’exécutif est nu, mais le Parlement s’auto-dessaisit à trop avoir été aliéné.

 

Qui pourrait dès lors reprocher au peuple son sentiment de déshérence avancée quand le spectacle politico-médiatique vire à la farce : des projets de lois sans but ni efficacité font pendant des semaines le buzz médiatique avant de se graver dans le livre de la France dans l’indifférence générale. Dans ce paysage crépusculaire, l’alternative semble impossible. Elle se défie de la traditionnelle alternance politique gauche-droite comme d’un pis-aller. Les digues ont été rompues par le ralliement à un même credo libéral. La quête du sens commun ne se fera pas dans les vieilles paroisses.

 

Hier pourtant, la Gauche rassemblée pouvait prétendre à fédérer le peuple dans le pacte républicain et social hérité des Lumières et forgé par deux siècles de combats révolutionnaires et ouvriers. Mais en dissolvant la Gauche à force de ruptures et de reniements, le triumvirat d’airain Hollande / Valls / Macron a du même coup brisé la capacité à agréger autour de celle-ci. Elle n’est plus en capacité d’impulser un nouveau sens commun humaniste et progressiste. Dès lors, la Gauche peut bien se rassembler dans son tout ou ses parties, elle a perdu la force propulsive qui lui permettait son propre dépassement.

 

Le triste spectacle du rapiéçage des lambeaux de Gauche dans une primaire artificielle l’enterre une seconde fois. Voilà la Gauche qui, de l’aveu même de Yannick Jadot, se réduit à nouveau à des combines de cartels de partis. Le partisan des primaires a ainsi tranquillement posé que l’objectif était ensuite de partager les investitures aux législatives sur la base des résultats. Les primaires seraient donc le cache-sexe d’un troc de circonscriptions « à l’ancienne » dans une arrière-boutique. Imaginez : ceux-là même qui s’en réclament ne seraient pas prêts à se soumettre à une primaire dans leur circonscription, comme Cécile Duflot qui s’est ainsi dès le 8 février autoproclamée candidate aux législatives de 2017 !

 

La Gauche ne peut de toute façon pas prétendre s’élargir au peuple quand elle pratique l’exclusion et la caporalisation. Le bureau du Parti Socialiste du 8 février a ainsi acté par la voix de sa porte-parole Corinne Narassiguin la finalité de la manœuvre primaire : « Il y a un grand consensus […] d’aller vers une primaire de coalition, c’est-à-dire une primaire qui réunirait toute la gauche de gouvernement sans préalable et avec une seule condition : que tous ceux qui participent soient d’accord pour soutenir celui ou celle qui gagnera la primaire ». Exit donc Jean-Luc Mélenchon d’un côté et ralliement des autres derrière la bannière présidentielle de l’autre.

 

Derrière les calculs, les primaires sont surtout une machine à rétrécir les projets de rupture sur la base du plus petit dénominateur commun. Et donc à annihiler les capacités de mise en mouvement du peuple en imposant une resucée du vote prétendument utile qui sanctionne la défaite de la pensée politique. Les primaires ne mettront jamais à l’ordre du jour la bataille essentielle, celle pour l’hégémonie culturelle qui passe par l’activation d’une indispensable dispute politique. A défaut, nous devrons nous contenter d’un théâtre d’ombres, celui du marketing médiatique des « spin doctors made in France ». L’heure devrait au contraire être à investir l’agora en mettant en discussion les sujets qui font débat voire clivage. L’implication civique est-elle compatible avec la monarchie présidentielle ? La souveraineté populaire est-elle soluble dans le cadre des traités européens ? La financiarisation de l’économie est-elle inéluctable ? Quel temps de travail pour quelle société ? En s’adressant à l’intelligence de chacun-e, on élève son niveau de conscience et donc celui du peuple tout entier.

 

Quand la Gauche priorise les formes au détriment du fond, elle acte sa défaite par renoncements successifs avant même que le combat n’ait commencé. Il ne faut donc rien attendre de ce côté-là.  Mais les urgences indiquent que la mobilisation et l’action ne peuvent plus attendre. C’est le peuple qui remettra la Gauche en mouvement, pas l’inverse. Encore faut-il qu’elle y soit prête et disponible. C’est pourquoi la mise à disposition populaire de Jean-Luc Mélenchon le 10 février résonne comme une rupture salvatrice. Ce n’est certes qu’un début mais c’est le seul chemin qui vaille.

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