Le Parti de Gauche 66 exprime une quadruple inquiétude suite à l’avancement du projet de la LGV Montpellier / Perpignan et à l’annonce du choix du tracé.
L’impact écologique du contournement par la plaine du Roussillon, en termes par exemple de nuisances pour les riverains ou de consommation des terres agricoles, ne peut pas être minimisé quelles qu’en soient les raisons. Aucune garantie sérieuse n’existe pour l’heure, même si la perspective d’une nouvelle gare à Rivesaltes s’éloigne.
Le coût de l’ensemble des travaux du chantier semble d’ores et déjà surdimensionné au regard des urgences économiques et sociales du département des Pyrénées-Orientales. Gérer l’argent public nécessite de défendre des arbitrages politiques en faveur de « l’humain d’abord » au détriment des grands projets dont l’utilité commune n’est pas avérée.
Aucune garantie non plus en ce qui concerne la desserte des TGV de la gare de Perpignan, qui a toutes les chances de devenir un « angle mort de la métropolisation sans limites ». La grande région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées et le tropisme catalaniste ne sont pour l’occasion absolument pas des atouts pour Perpignan l’Insoumise délaissée dans le triangle métropolitain Toulouse / Montpellier / Barcelone, rudement concurrencée par Carcassonne, Narbonne, Béziers et Gérone.
La mixité de la voie ferrée voyageurs / marchandises ne peut pas être un simple combat à mener : le fret doit être au contraire un préalable garanti avant tout vote engageant des dépenses aussi colossales ! La culture du renoncement programmé n’est pas dans l’ADN du PG.
Ecosocialiste un jour, écosocialiste toujours ! Comme l’hirondelle, un jour d’élection ne fait pas forcément le printemps écosocialiste… Le PG, en aucun cas dépendant des lieux de cogestion nationaux ou locaux, portera dans ce dossier une vision exigeante de l’intérêt général sur des bases écosocialistes.
Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66.