La crise sanitaire du Covid-19 repousse le lancement des assises internationales de l’écosocialisme lancées par le Parti de Gauche. Ironie de l’affaire, l’écosocialisme est victime de cette crise sanitaire sans précédent dont il est pourtant l’antidote.
Un virus et une pandémie possèdent des causes systémiques. Elles tiennent pour partie à des raisons d’organisation économique du monde.
L’accélération des transports rend les sociétés plus interdépendantes. Les conditions mêmes de la mondialisation diffusent presque instantanément la crise sanitaire. La contradiction capitaliste, nous disait déjà Marx, tient au fait qu’il y a socialisation de la production mais privatisation des bénéfices. Le grand déménagement du monde accroît la dépendance des peuples, tandis que les profits se concentrent dans une part de plus en plus restreinte d’oligarques qui ont seuls les moyens d’échapper aux dangers de leur modèle.
Les choix économiques de la mondialisation prétendument heureuse se heurtent au principe de réalité : délocaliser les industries médicamenteuses et la production de masques aux quatre coins du monde rend impossible une réponse en cas de crise globale.
L’écosocialisme est la solution aux crises multiformes qui nous frappent. Loin d’un repli sur soi, il appelle une planification et une entraide internationale pour faire face aux enjeux de restructuration de l’économie. Voilà pourquoi le PG 66 contribuera comme prévu aux assises internationales de l’écosocialisme qui seront menées à l’issue de cette crise.
Catherine DAVID et Mickaël IDRAC, co-secrétaires départementaux du PG 66