Communiqué de presse de Francis Daspe, président de la commission nationale Education du Parti de Gauche.
L’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon avait promis de revisiter de fond en comble les programmes avec la mise en place d’un Conseil National des programmes. La nouvelle locataire de la rue de Grenelle Najat Valaud Belkacem annonçait lundi 22 septembre le lancement d’une « consultation nationale sur le socle commun de compétences, de connaissance et de culture ».
Une fois encore, le socle commun, vision minimaliste et utilitariste des savoirs, est utilisé pour tenter d’enterrer la notion même de programmes nationaux. Pour la ministre, la priorité est donc de prolonger le SMIC éducatif introduit en 2005 par François Fillon.
En écartant les savoirs disciplinaires au profit des « compétences », Najat Vallaud Belkacem poursuit le sinistre dessein libéral d’une école à plusieurs vitesses : le socle d’un côté pour la majorité, les programmes de l’autre pour une supposée élite. Avec en prime, le mépris des qualifications disciplinaires et de l’identité professionnelle des enseignants.
Qui ne voit pas que la ministre aligne l’Ecole publique sur les desiderata du MEDEF qui cherche des individus employables à défaut d’être qualifiés ? Et comme avec la réforme des rythmes scolaires, c’est le secteur privé qui va une fois de plus profiter de l’aubaine.
A l’Ecole aussi, le changement, « c’est pas facile » comme aurait dit l’autre…