Le Parti de Gauche exprime son indignation concernant les pratiques du ministère de l’éducation nationale à l’égard du syndicalisme lycéen. Une enquête de Mediapart nous apprend que le ministère a subventionné un syndicat lycéen, avec des largesses indécentes et dont l’utilisation de l’argent a été encore davantage marquée du sceau de l’indécence.
« Avenir lycéen », un syndicat lycéen acquis à Jean-Michel Blanquer puisque la majorité de ses membres appartiennent aux Jeunes avec Macron (JAM), créé en 2017, défendant des positions pro-gouvernementales, aurait dilapidé une bonne partie des 65 000 euros de subventions reçues en 2019 en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe.
Décidément, il s’agit de drôles de mœurs dans la Macronie décomplexée, et ce dès le plus jeune âge ! Des subventions gargantuesques sont versées avec pour seule contrepartie la docilité : ce « syndicat maison » relaie régulièrement la communication du gouvernement. Dans le même temps, les subventions allouées aux syndicats lycéens opposés aux réformes du gouvernement baissent.
Le PG estime que le lien de confiance avec le ministre Blanquer est bien rompu. Après avoir méprisé les enseignants, après avoir maltraité les étudiants avec sa réforme de Parcousup, après avoir imposé son autoritarisme pédagogique, voilà que le ministre s’évertue à instrumentaliser les lycéens et leurs organisations syndicales. Il s’agit de manipulation de mineurs avec lesquels le gouvernement a visiblement un problème : quand ils contestent la réforme du bac et les épreuves des E3C, il n’hésite pas à les réprimer et à les humilier !
Trop c’est trop : Jean-Michel Blanquer ne peut rester rue de Grenelle. La démission du ministre est la seule décision un tant soit peu honorable. Si tant est que ce vocabulaire possède encore un sens au sein de la Macronie…
Francis DASPE, président de la Commission nationale Education du PG