Le Parti de Gauche 66 avait pointé dès le début la nocivité de la réforme des rythmes scolaires. En cette seconde rentrée depuis la mise en œuvre de la dite réforme, le constat valide hélas son analyse initiale.
Remise en cause du principe de gratuité ? De plus en plus de communes ont rendu payant l’accès au temps périscolaire, accentuant la marchandisation de la sphère éducation. La baisse des dotations de l’État aux communes, en raison des politiques d’austérité, aggravera mécaniquement ces entorses au principe de gratuité.
Remise en cause du cadre national de l’éducation ? En conditionnant les aides attribuées aux communes dans le cadre du fonds de soutien à l’organisation des activités périscolaires à la mise en place de projet éducatif de territoire (PEDT), c’est à dire à une organisation locale du temps scolaire en fonction des moyens ou des communes, le gouvernement accélère son plan de territorialisation de l’éducation.
Remise en cause de la laïcité ? En dirigeant directement des fonds vers les écoles privées mettant en place des ateliers périscolaires, le gouvernement porte atteinte à un autre principe républicain : la laïcité. Pour le Parti de Gauche, les fonds publics doivent aller à l’école publique : l’argent de tous doit financer l’école de tous, pas celle du choix de quelques uns.
La réforme des rythmes scolaire est bien celle d’une école inégalitaire soumise aux intérêts particuliers, loin des missions d’une école de la République digne de ce nom.