Christian Bourquin n’était pas Jean Jaurès. Cela se serait su. Mais les deux ont un point en commun. Après leur mort, leurs prétendus héritiers se sont empressés de dilapider l’héritage laissé.
Le dernier combat mené par Christian Bourquin était méritoire : la lutte contre la réforme territoriale qui déconstruit l’organisation administrative de la République française, la fusion de la région Languedoc-Roussillon avec celle de Midi-Pyrénées n’étant que la face émergée de l’iceberg.
Voilà que ses héritiers présumés, les députés Jacques Cresta, Pierre Aylagas et Robert Olive désertent le combat en rase campagne à peine le cercueil refermé. Dans un premier vote le 25 novembre 2014, Jacques Cresta et Pierre Aylagas avaient déjà laissé choir le drapeau. Ils s’étaient « courageusement » abstenus, Robert Olive pour sa part votant contre. Dans un second vote le 9 décembre, nouvelle dégradation de la position des députés socialistes des Pyrénées-Orientales : si Robert Olive maintenait son vote négatif et Jacques Cresta s’abstenait encore, Pierre Aylagas changeait de casaque et votait en faveur de la loi honnie. Un tabou tombait !
Cerise sur le gâteau à l’occasion du troisième et dernier vote ce mercredi 17 décembre : Pierre Aylagas confirmait son vote positif tandis que Robert Olive et Jacques Cresta aux abonnés absents ne prenaient pas part au vote. Nous nous forcions à croire qu’ils relèveraient la tête à l’occasion du troisième vote, celui qui compte véritablement. Hélas ! Il n’en a rien été.
Résultat : aucun des prétendus héritiers de Christian Bourquin n’a eu le courage de finalement s’opposer à la loi tant combattue par leur ancien chef. Qu’ils n’aient rien de frondeurs, on le savait déjà. Mais difficile d’imaginer que cela puisse l’être à ce point !
Francis DASPE