Communiqué de Francis DASPE, président de la Commission nationale Education du Parti de Gauche, portant sur les questions d’éducation.
La réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon visait à territorialiser l’éducation nationale, avec les germes d’une confusion aux effets redoutables entre temps scolaire et activités périscolaires. La nouvelle ministre Najat Vallaud-Belkacem vient d’apporter une preuve de la logique mortifère ainsi introduite.
Elle a ainsi adressé, par l’intermédiaire des recteurs, des courriers aux maires leur annonçant qu’ils auraient à prendre en charge au travers des activités périscolaires quatre demi-journées du temps scolaire afin de libérer les enseignants pour des réunions de concertation. Le glissement du temps périscolaire sur le temps scolaire est donc désormais établi. Les activités périscolaires sont propulsées dans le temps éducatif, bientôt ce seront des activités scolaires qui seront rejetées dans le périscolaire par externalisation.
Comble du cynisme, cette demande de la Ministre intervient pour permettre aux enseignants de se réunir… sur le socle commun, l’outil même d’une conception minimaliste, utilitariste et segmentée des savoirs ! Sachant que les activités périscolaires sont potentiellement payantes, les parents devront-ils bientôt payer pour mettre leurs enfants à l’école sur le temps scolaire ?
Cette privatisation rampante de l’école publique est scandaleuse et inacceptable. Elle résulte malheureusement d’une logique que la Parti de Gauche avait dénoncée, celle générée par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République du 8 juillet 2013 et le décret du 24 janvier 2014 portant sur la réforme des rythmes scolaires. La mauvaise surprise n’existe que pour ceux qui avaient crû à la promesse de « la priorité donnée à l’éducation »…