Le Parti de Gauche s’insurge contre la décision annoncée par le ministre Jean-Michel Blanquer de supprimer 1 800 postes dans l’éducation nationale pour 2019. Ces coupes concerneraient le Secondaire (collèges et lycées) et les services administratifs.
Face aux assauts maintenus de l’austérité, l’école n’est absolument pas sanctuarisée, contrairement à certaines affirmations que nous savons mensongères. L’éducation nationale va donc fournir 40 % de l’effort de réduction des emplois dans la fonction publique pour l’année 2019 (1800 sur 4 500). Jean-Michel Blanquer se complaît décidément dans le rôle de l’élève zélé de la Macronie !
Ces nouvelles coupes provoqueront une dégradation supplémentaire des conditions d’apprentissage des élèves (avec des effectifs dans les classes plus que jamais surchargés) et d’exercice pour les enseignants (avec le recours croissant aux heures supplémentaires et la prise en charge de tâches administratives croissantes).
L’augmentation des heures supplémentaires dans les établissements accompagne la baisse de l’emploi. Suffit-il de traverser la rue pour diminuer le chômage ? La promesse en contrepartie de plus de pouvoir d’achat pour les enseignants est un marché de dupes. La perspective d’une augmentation du point d’indice, seul moyen pour une revalorisation collective du point du pouvoir d’achat, est ainsi écartée. L’exonération de cotisations salariales sur les heures supplémentaires prive le système de protection solidaire de ressources indispensables. La solidarité républicaine coûterait-elle un pognon de dingue ?
Pour le Parti de Gauche il est urgent d’instaurer l’école de la 6° République, celle du peuple fondée sur les principes d’égalité et d’émancipation. Aux antipodes des valeurs véhiculées par le Président des riches et des premiers de cordée… Au moment où un plan contre la pauvreté mal fagoté et injuste est présenté, les conditions d’un accroissement des inégalités sociales et territoriales sont activées.