Le Parti de Gauche 66, en lien avec l’« Observatoire citoyen contre le recul des Services publics et des Biens communs en Cerdagne et en Capcir », alerte sur les risques de déserts d’écoles publiques dans les hauts cantons de Capcir et de Cerdagne en raison de l’augmentation des fermetures d’écoles dans ces territoires ruraux.
C’est ainsi que la commune d’Ur a subi la fermeture de son école en septembre 2016. C’est ainsi qu’il existe un risque de fermeture d’une classe de maternelle du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) de Latour de Carol : nous savons bien qu’en ce domaine il n’y a hélas bien souvent pas de fumée sans feu…
Ce véritable scandale constitue une grave entorse à l’idéal de la République. Il résulte de la logique comptable des politiques d’austérité : ces fermetures s’inscrivent dans la tendance nationale à la généralisation des RPI pour réaliser des économies budgétaires, désormais de plus en plus justifié au prétexte d’accélérer la numérisation. De plus, la conception de la politique d’aménagement du territoire, dans la veine de la réforme territoriale favorisant la métropolisation, abandonne les zones rurales.
Il n’y a pas de fatalité à la désertification et à la dévitalisation des territoires de montagne. Des choix politiques différents sont à faire pour contribuer à formuler un autre projet pour l’école dans une autre République. Les Services Publics représentent le principal atout de ces territoires ruraux dont dépend en grande partie l’attractivité, l’école publique en étant souvent l’ultime rempart.
Nicolas SANCHIS, délégué du PG Cerdagne/Capcir
